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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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03/04/2009

Des milliards de dollars pour quelle croissance?

Et maintenant ? Un rendez vous en septembre à New York témoigne de la volonté de ne pas en rester là, de mettre de l’ordre dans l’économie mondiale et ces systèmes opaques échappant à tout contrôle. On peut s’en féliciter et les bourses n’ont pas manqué de le faire immédiatement.
Mais les faits sont têtus et le réveil ponctuel des marchés boursiers risque de n’être que de courte durée face à la très lourde hypothèque du chômage. Car le vrai défi est là , en Amérique comme en Europe dans cette flambée du chômage qui s’accompagne de bouleversements dans le tissu productif de chaque pays. Comment reconstruire et sur quelles bases une économie qui recrée de la valeur ? S’attaquer aux paradis fiscaux et au secret bancaire ? Très bienmais ce sera souvent encore plus aisé à dire qu’à faire. Croit-on que la Suisse , par exemple, va renoncer à son statut de puissance financière pour surveiller les mouvements de capitaux…et obtempérer aux demandes de coopération des Etats ? Ces questions renvoient à celle d’une gouvernance mondiale que la seule élection d’Obama et sa volonté de mettre la Chine de son côté ne sauraient permettre.
Le regret que l’on peut avoir au soir de ce rendez vous, que l’on considère un peu rapidement comme historique, c’est que le G20 n’ait pas saisi l’occasion qui s’offrait à lui de lancer le chantier d’un autre modèle de développement. D’une autre croissance que celle de la Chine qui devient l’un des plus grands pollueurs de la planète, de l’aide à apporter au continent africain, de cette nouvelle direction à prendre dans la marche de nos économies nationales qui, en elle-même, est porteuse des emplois de demain matin et d’après-demain. Et si, au sommet de l’Otan qui s’ouvre à Strasbourg, on en venait à évoquer l’importance d’une autre relance, celle du désarmement contrôlé que les Etats-Unis et la Russie semblent de nouveau disposés à reprendre alors, aurait-on emprunté une voie plus sage. Plus d’énergies renouvelables et moins de têtes nucléaires, cela participerait utilement de la nouvelle donne économique mondiale.

Joël Aubert

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