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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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15/03/2015

Des Blouses blanches et ce Tiers Payant qui fait quand même question

Un pays toujours en retard pour mettre en œuvre une politique de prévention digne de ce nom et qui, aujourd'hui, dans un contexte électoral difficile, annonce 50 mesures pour la ruralité parmi lesquelles des aides pour installer de jeunes médecins dans les campagnes...Comme si les collectivités, les communes, les intercommunalités, n'avaient pas déjà commencé à apporter des réponses face à l'urgence de la « désertification médicale » ?.. Mais il est vrai que si des jeunes sont vraiment incités, financièrement à ouvrir ou reprendre un cabinet, ce peut être un levier supplémentaire.

La crainte des médecins libéraux ne réside pas, il s'en faut de beaucoup, dans la seule crainte de n'être payés qu'avec retard par l'assurance maladie. Elle repose, déjà, pour nombre de médecins sur l'expérience d'une relation de plus en plus tatillonne avec l'administration qui suit à la trace le médecin qui, parce qu'il a constitué au fil du temps une clientèle fidèle, produit nécessairement un nombre d'actes qui le rendent suspect. Il ne fait pas toujours bon gagner beaucoup d'argent dans ce métier. Et si des excès existent, en particulier, pour une médecine non conventionnée, ils ne sont pas la règle; il n'est pas sûr que faire du médecin une manière de salarié, au service d'une politique publique, soit la meilleur garantie d'efficacité.

Quant au débat entre l'hôpital ou la clinique, fortement réactivé à la faveur du projet Touraine, il n'est pas des plus opportuns. Et, il n'est pas sûr, non plus, que ce soit en serrant la vis aux cliniques que l'on redonne à l'hôpital les moyens de faire face aux sollicitations, chaque jour grandissantes, dont il est l'objet ..Ou l'on se dit que plus que jamais notre système de santé a besoin de médecins généralistes de grande qualité, de l'instauration d'un vrai parcours de santé qui permette notamment, en médecine ambulatoire, le traitement des maladies chroniques qui encombrent si souvent les urgences de l'hôpital, d'une responsabilisation de l'ensemble des professionnels. Est-il trop tard pour la mettre en oeuvre?

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