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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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09/02/2014

Derrière les municipales l’autre élection, intercommunale…

Le réalisme commandait, en effet, cette évolution amorcée voilà une vingtaine d'années. D'aucuns auraient préféré que l'on franchisse carrément le pas et rendent obligatoire la fusion des communes car, dans ce vieux pays qu'est la France, nous battons un record avec nos 36 000 communes dont quelques 32 000 de moins de 2000 habitants. Et la dizaine de mille très petites qui survivent en milieu rural. Mais, il subsiste une vérité, bien française, qui résiste à l'épreuve du temps et de la rationalisation que l'on pense inéluctable: la commune, le village reste le lieu privilégié du lien social, de l'écoute du citoyen en détresse.

L'expérience prouve, aujourd'hui, que la communauté de communes a représenté une réponse souvent judicieuse. D'abord, parce qu'elle a permis de mettre en oeuvre une fiscalité propre à ces établissements publics qui permet une vision plus large des équipements et services, ensuite parce qu'elle a contraint les élus, au-delà des clivages partisans, à travailler ensemble et à chercher des solutions partagées. Le bémol, car il y en a au moins un, c'est que découvrant leur pouvoir tout neuf les communautés de communes, plus encore que les communautés d'agglomération ont eu tendance à créer des emplois qui ne se justifiaient pas toujours. En ces temps de contractions budgétaires, elles vont devoir apprendre à faire preuve de frugalité. Et à rendre compte des choix qu'elles font.

Jusqu'ici, le pilotage des communautés de communes appartenait exclusivement aux maires et à leurs adjoints, autant dire que l'information en direction du citoyen dépendait souvent, pour l'essentiel, de l'échelon communal. Seul l'exercice démocratique, dans les six années à venir, éclairera sur la volonté de transparence des élus de la communauté de communes. L'enjeu n'est pas mince à l'heure où l'élection municipale - à l'exception de la présidentielle- reste celle qui intéresse le plus le citoyen. Songeons qu'en Aquitaine, par exemple, 146 communautés de communes regroupent la moitié de la population régionale, l'autre moitié se répartissant entre 715 000 habitants pour la Communauté urbaine de Bordeaux et désormais ses 28 communes et 900 000 pour douze communautés d'agglomération. Comment informer l'électeur et l'amener à contribuer, à apporter ses idées et à vivre une autre dimension de la vie collective? Un beau chantier à suggérer à nos futurs élus où, à l'exception des communes de moins de mille habitants, la parité devenant la règle, les femmes sont appelées à jouer un rôle nouveau.

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