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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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16/01/2017

Demain quel parti socialiste?…

Imagine-t-on en effet Valls appelant à choisir Benoît Hamon ou Arnaud Montebourg ? Ces représentants des gauches dont il n'avait guère de mots pour réprouver leurs attitudes au Parlement et au-dehors ? Manuel Valls n' a cessé, au fond, de s'adresser aux Français avec les mots qui font de lui, dans son intime conviction, un président de la République. Déjà, dimanche prochain après un troisième débat et le premier tour de la primaire, la réponse tombera.

Mais, et c'est cela qui, au fond, rend cette primaire de la gauche intéressante à observer c'est que son véritable enjeu, plus que jamais, touche à l'existence même du parti socialiste en tant que parti de gouvernement. La ligne défendue par Benoît Hamon fait de lui un aspirant à un leadership qui entreprend la synthèse entre une manière de socialisme et l'écologie et aligne des sommes astronomiques pour sortir du modèle de société où le travail ne sera plus le fruit de la croissance mais un droit nouveau, à travers son revenu universel ; celle proposée par Arnaud Montebourg dans la meilleure tradition keynésienne, nimbée d'un souverainisme de bon aloi, comme alternative à une Union Européenne qui devra se ranger à nos volontés mais n'a plus grand chose à voir avec le réel, ne parlons pas du déficit de nos finances publiques qui au fond n'a pas grande importance à ses yeux ; celle de Vincent Peillon qui, regardant loin devant lui - image frappante à l'écran - fait vibrer la fibre du socialisme avec des envolées que n'aurait pas reniées un Mitterrand et essaie de s'installer dans le rôle de l'homme politique responsable et humaniste...

Comment l'électeur traditionnel d'un PS dont beaucoup de militants ont quitté le navire va-t-il se reconnaître dans cette offre politique ? Et aller jusqu'à imaginer qu'il peut être encore possible de choisir un candidat capable d'être au second tour de la présidentielle, le soir du 23 avril ? La participation au vote de dimanche prochain sera plus qu'édifiante : elle fournira une indication essentielle sur l'avenir d'un parti qui, 45 ans après sa naissance, se voit dans l'obligation de refonder sa matrice idéologique en gardant les valeurs dont il se sent dépositaire.

 

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