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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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10/11/2013

De Pau à Paris François Bayrou joue « l’Alternative »

L'élection paloise est assurément pleine d'incertitudes malgré le soutien d'Alain Juppé. Et pas seulement parce que l'UMP fait monter en ligne un jeune candidat mais, tout autant, parce que le candidat socialiste, le député et actuel maire de Mourenx, David Habib, a pris le risque de venir convoiter un territoire qui ne lui était pas réservé tandis que l'ancien maire, Yves Urieta, celui qui avait exercé une manière d'intérim à la mort d'André Labarrère, avec le soutien de la droite, revient dans le jeu. Un vrai scénario à la béarnaise où on ne se fera pas de cadeau mais... où tout reste possible.

Et, c'est vrai que François Bayrou jouera gros, en terme d'image, alors qu'il vient de se relancer sur la scène nationale avec la naissance d' « Alternative », ce mariage des deux « B », Bayrou et Borloo, du Modem et de l'UDI, qui fait tellement grincer l'UMP. D'évidence, cette alliance, très circonstancielle, ne fût pas de tout repos mais, à court terme, elle donnait la chance aux deux formations d'affronter les prochaines échéances électorales dans de meilleures conditions. Les municipales d'abord, encore que, ici et là, on se mariera à droite comme à gauche mais, surtout, les européennes où « l'Alternative » peut, sur le socle de valeurs qu'elles partagent, éviter que le Front National occupe le devant de la scène, à un moment où le PS aura sans doute beaucoup de mal à mobiliser ses électeurs. Et l'UMP ne sera pas guérie de  ses divisions.
L'occasion se présentera de mesurer, plus sérieusement, en juin prochain, si l'alliance des deux « B » aura permis autre chose que de remettre en selle l'admirateur du bon roi Henri, dans la perspective de la prochaine élection présidentielle de 2017. François Bayrou n'aura alors que 66 ans et croit qu'il a encore une chance d'être cette alternative à l'éternelle bipolarisation de la vie politique française qu'il pense être à la source des maux du pays. Le déçu de François Hollande ne manquerait pas, alors, de rappeler qu'il le soutînt au risque de se perdre.

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