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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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12/03/2017

De la V° République à la VI° ?… Ré-oxygéner la démocratie

En réalité, et singulièrement depuis l'entrée en vigueur du quinquennat, le régime que l'on pouvait définir comme plus semi-présidentiel que jamais s'est révélé de moins en moins efficace pour régler les problèmes du pays et ré-oxygéner une démocratie à bout de souffle qui s'est éloignée, de plus en plus, des aspirations populaires. Le président, élu sur le mode monarchique hérité du septennat qui permettait, à tout le moins, que le président conserve une certaine distance, conforme d'ailleurs à la Constitution – le président préside, le gouvernement détermine et conduit la politique du pays- a été très vite emporté dans la tourmente d'une action publique qui lui fait endosser les échecs du gouvernement. Et pour peu que la majorité renonce à soutenir celui-ci comme la fracture des députés socialistes l'a démontré, alors c'est tout le système qui vacille.

Rien d'étonnant donc qu'il soit de plus en plus question d'une VI° république et d'un renouveau de la vie parlementaire. Ceux des candidats qui affirment vouloir revenir à la lettre de la Constitution, comme ceux qui veulent mettre fin au régime présidentiel, savent que leur légitimité leur créera – créerait- l'obligation d'être en première ligne... Non seulement pour prendre les décisions les plus graves et, par exemple engager l'armée sur des théâtres lointains, mais aussi pour défendre les choix du gouvernement que le président aura nommé avec le premier ministre. Il faut s'attendre, en revanche, à ce que le mode de scrutin, majoritaire, soit remis en question, du moins en partie, de sorte que l'Assemblée nationale reflète les évolutions de l'électorat et permette l'expression de sa diversité. Quant à l'usage du référendum dont les présidents, de peur d'être démentis, ont cessé de faire usage il pourrait être considéré autrement dès lors, qu'au delà de la bipolarisation habituelle, le président chercherait à rassembler le pays sur des questions essentielles qui engagent son avenir.

Le chantier institutionnel devra - pourrait ? - donc être rouvert avec, ne l'oublions pas, l'application enfin possible du non cumul des mandats inscrit dans la loi.

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