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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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12/11/2007

De la route au rail: passer à l’acte

N'allons pas loin pour prendre un exemple qui fait beaucoup parler. Celui de ce grand projet de contournement autoroutier de Bordeaux, cette voie nouvelle de plus de 100 kilomètres qui devait passer par l'ouest de l'agglomération, franchir la Garonne seule ou la Garonne et la Dordogne pour sortir, au nord, aux limites de la Charente-Maritime. Elle devait être concédée et destinée à accueillir, par priorité, le trafic des poids lourds qui bute sur la rocade de Bordeaux et l'engorge chaque jour un peu plus. Le Grenelle est passé par là, et, dans une belle unanimité, parfois assortie de vrais doutes, les trois figures de proue de la vie politique girondine, Alain Juppé, Alain Rousset et Philippe Madrelle, après avoir défendu le principe de cet ouvrage, viennent d'y renoncer. Non sans parfois quelque scepticisme (cf les déclarations de Philippe Madrelle). Le représentant de l'Etat, le préfet idrac, et ce n'est pas le moindre des paradoxes, après la tenue du Grenelle à priori hostile aux autoroutes nouvelles, s'interroge sur le thème: comment allons nous faire? Pourquoi ne pas reprendre le dossier et, même, ne pas envisager un passage à l'est de Bordeaux? Histoire, sans doute de contourner les difficultés, en Médoc ou en Blayais... Il est vrai qu'un préfet n'a pas les mêmes précautions à prendre que trois élus, à quelques mois d'échéances électorales, pour eux d'ailleurs les plus importantes. Reste que ce trafic poids lourds, que les infrastructures actuelles ne peuvent plus absorber, croit toujours et que l'on ne fait rien pour l'endiguer : mur ininterrompu de véhicules, aires de stationnement qui, partout, sont saturées, conditions de vie et de travail pour ces conducteurs "forçats de la route" dont l'Union Européenne, si soucieuse de progrès, ne se soucie guère...

Les limites du Grenelle sont là: on ne veut pas taxer ce mode de transports, ce qu'il faudrait appliquer à l'echelle de l'Europe, et l'on se condamne donc aux pires contradictions, encourageant par ailleurs des modes de productions industreilles qui font du transport routier de véritables stocks ambulants. On parie sur le chemin de fer, mais comment relever rapidement le défi du ferroviaiare quand Réseau Ferré de France et SNCF ne jurent que par la Grande Vitesse? Ne faut-il pas lancer un programme d'investissemnts importants pour s'équiper de matériel roulant adapté et commencer par utiliser le potentiel considérable d'un réseau de lignes qui est dormant. Autant de questions qu'une fois passées les échéances électorales, il faudra bien aborder avec le sens de la responsabilté qui s'impose.

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