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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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19/04/2020

Covid19: Les mises en garde d’Edouard Philippe

 

Cet exercice, voulu pour prolonger l'intervention de l'hôte de l'Elysée, participait de la gestion politique d'une crise sanitaire qui a pris au dépourvu le pouvoir exécutif et a mis en exergue les carences de notre outil hospitalier pour faire face à l'afflux de patients en grand danger. Si n'avait été l'extraordinaire mobilisation des soignants et de tous ceux, en réserve ou en formation, qui les ont rejoints, ainsi que la capacité d'accueil des établissements de régions moins touchées que le Grand Est ou l'Île de France, notre Nouvelle-Aquitaine notamment, le nombre des victimes serait bien plus lourd. Ce que l'on ne disait guère, non plus, mais que le ministre de la Santé a osé dire en manière de cri d'alarme, « Faites-vous soigner ! » à ces autres patients qui n'osent plus pousser la porte du cabinet médical, ou conserver une relation forte avec leur lieu de soins, était de la plus haute importance. Car ne le sous-estimons pas : la peur de contracter le Covid 19 détourne nombre de malades de se faire soigner; le constat est réel, y compris pour des patients atteints de pathologies très graves, pour lesquelles les examens réguliers, et les consultations, sont indispensables.

Il est vrai qu'il subsiste tant d'interrogations sur ce virus et sa durée de nuisance, ne parlons même pas des espoirs encore ténus qu'autorisent les essais cliniques de certaines molécules, que le confinement absolument nécessaire a sa contrepartie : l'absence de quelques 60 millions de Français composant la population non immunisée.

Pouvait-on faire autrement que cette prolongation jusqu'au 11 mai ? On a bien compris que la décision du pouvoir, de façon difficilement avouable, reposait sur le risque d'effondrement de l'économie. Et ce n'est pas le propos du Premier ministre, appelant à maintenir le plus haut niveau de prévention après le déconfinement, qui nous convaincra du contraire. Une précaution qui ne devrait pas être prise à la légère par ces citoyens - mais le sont-ils vraiment ... - qui par un beau samedi d'avril se laissaient aller, comme si de rien n'était, à partager un pot dans un cours fréquenté de Bordeaux ou par ces jeunes, à la campagne, qui y vont joyeusement de l'apéro, en terrasse et sans observer de distance...Non, nous ne sommes pas sortis d'affaire et il n'y a pas que les personnes âgées et, ou « vulnérables » qui vont devoir faire preuve du sens de la responsabilité.

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