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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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19/11/2007

Courbu pointe Bussereau et le mélange des genres

Dans un interview à notre confrère Sud Ouest, publiée ce 19 novembre, Dominique Bussereau,qui est aussi l'élu de Saint-Georges de Didonne, s'en prend en des termes d'une grande rudesse au projet de terminal méthanier envisagé au Verdon. Projet qui fait l'objet d'un débat public passionné à la fois en Médoc et sur l'autre rive de l'estuaire, en particulier à Royan et alentour. (cf archives aqui.fr) Les élus UMP Didier Quentin et Dominique Bussereau, ont pris des positions très hostiles à l'éventuelle création de ce terminal, lors de réunionsd'ailleurs fort houleuses.

Cette fois comment ne pas être frappé par les propos du président de la CCI de Bordeaux qui s'interroge, non sans quelques arguments de forme et de fond: "il est invraisemblable d'apprendre, de votre part, que la décision pourrait être négative alors même que le débat public n'est pas terminé. Vous nous donnez le sentiment d'avoir été convié à un simulacre de démocratie". Et encore: " vous entendez les voix des responsables politiques qui ne se sont pas exprimés et manifestez une surdité méprisante vis à vis des l'expression du monde économique, celui qui, à travers la CCi de Bordeaux et toutes les Chambres de Commerce d' Aquitaine, a répondu positivement - mais en exigeant des garanties- au projet 4 GAS." Laurent Courbu, au-delà de la procédure en cours qui touche à sa fin, intervient, évidemment, en tant que défenseur du port de Bordeaux et de son avant port du Verdon qui espèrent des retombées, notamment financières de la création d'un terminal gazier et du trafic de navires qui lui serait lié, ce à quoi Dominique Bussereau a répondu par avance en, invitant le port de Bordeaux à mieux collaborer sur le plan commercial avec ceux de La Pallice et Nantes. Autant dire qu'il n' y a pas d'arguments plus condescendants pour les responsables bordelais.

Quoiqu'il en soit, à moins d'un mois de la fin du débat public, et à une semaine de la réunion de synthèse, prévue à Bordeaux, la consultation engagée paraît perdre de son sens après les propos d'un ministre, qui , d'ailleursse dit prêt à user de tous ses pouvoirs pour que l'investisseur renonce à son projet.

Y aurait-il un sort funeste qui s'attacherait au bon déroulement des débats publics en Gironde et à proximité immédiate? L'invalidation du débat public sur le Grand contournement autoroutier de Bordeaux fut consécutif àl'annonce prématurée de son inscription parmi les projets qui devaient voir le jour. Cette fois, le débat qui avance franchira-t-il le seuil de la crédfibilité, dès lors qu'un membre du gouvernement semble, par avance, en condamner une éventuelle issue positive?

Joël Aubert

 

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