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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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07/01/2015

Charlie-Hebdo: Ils ont cru pouvoir assassiner la liberté d’expression.

Il n'est d'ailleurs pas étonnant que des Etats-Unis et d'Europe affluent les messages de soutien et de solidarité avec notre nation. Les assassins de Charlie-Hebdo et ceux qui les inspirent ont voulu signifier, au-delà de la France, qu'il y avait une sorte d'universalité de leur combat contre la liberté.

Ne les laissons donc pas s'en emparer. A cet égard les réactions immédiates qui ont pris la forme de multiples rassemblements populaires sont réconfortantes. La société française, souvent avec les plus jeunes en première ligne, a été capable, en quelques heures, de dire non à la barbarie et au fanatisme. C'est un indice d'une vitalité démocratique dont il ne fait pas de doute qu'elle va se poursuivre et s'amplifier.

Le président de la république a eu raison de souligner que nos confrères, et souvent nos amis, étaient en la circonstance nos héros et de décréter le deuil national. Et l'opposition, à travers Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, François Bayrou et bien d'autres ont su trouver les mots qui invitent, d'abord et avant tout, au rassemblement et à l'unité.

Le temps de franchir une étape supplémentaire dans la mobilisation contre le terrorisme est maintenant venu, surtout s'il devait se confirmer que l'enquête avance en direction d'hommes jeunes, revenus de faire le djihad en Syrie. Une lutte difficile car d'autres, manipulés au point d'avoir eux-mêmes été les exécuteurs des pires atrocités, ont sans doute reçu mission d'être, ici, une avant garde des barbares qui sévissent en Syrie ou en Irak.

Cependant, en ces heures d'une exceptionnelle gravité il nous faut aussi penser à cette vérité, à priori effroyable, mais qu'il faut plus que jamais regarder en face et autrement qu' à travers des messages porteurs de haine que certain auteur à succès véhicule : nous allons probablement découvrir que les assassins qui croyaient pouvoir « tuer Charlie-Hebdo » font partie de ces enfants perdus de la République. De ces jeunes qui ont rompu les amarres de ce qui leur tenait lieu de famille et ont été embrigadés au nom d'un islam qui bafoue l'islam. Terrible défi pour la société toute entière, pour l'éducation qu'on y délivre, pour le devenir de la laïcité qui mérite d'être débattu. Et, bien sûr, pour les musulmans de France qui pour le très grand nombre ne se reconnaîtront jamais dans pareille abomination.

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