Ce printemps à l’heure de l’été…sécheresse quand tu nous tiens

Le bonheur n'est donc pas toujours dans le pré...Et, sauf pluies abondantes en avril et mai, nous nous dirigeons vers une nouvelle année de grande sécheresse avec son lot de difficultés : pénurie de fourrage, cultures céréalières compromises, niveau d'eau des rivières secondaires insuffisant pour assurer l'équilibre des milieux ... D'ores et déjà, compte tenu de l'état des nappes phréatiques, une stricte gestion de l'eau potable s'impose, en attendant de probables mesures de restriction. 

Ce constat ne donne que plus de relief à l'étude prospective que l'Agence de Bassin Adour Garonne a présentée au forum de l'eau qui s'est tenu ces jours-ci à Marseille. Sous le titre « Garonne 2050 »  elle souligne les enjeux d'une politique de l'eau dans notre grand sud ouest aquitain. Et des anticipations qui sont nécessaires, compte tenu des tendances observées, des perspectives démographiques en premier lieu qui vont jusqu'à envisager une croissance de un million d'habitants. « La ressource en eau apparaît, dès aujourd'hui, fragile avec un déficit au niveau du bassin de 250 millions de m3 note l'Agence. Et elle ajoute : « Cette fragilité devrait s'accentuer ; les scientifiques prévoyant dans le Sud-ouest des étés plus chauds et plus secs, une évapotranspiration potentielle accrue, et une influence réduite de la neige sur l'hydrologie, le tout dans un contexte de forte croissance démographique ».

Un vrai défi s'offre ainsi aux institutions, au politique à la société dans son ensemble. Le relever, au-delà des mesures ponctuelles, ne tardera pas à devenir une urgence absolue tant pour l'économie que pour la qualité de la vie.

Joël Aubert