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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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27/01/2013

Ce chômage de longue durée qui accable les seniors…

Le phénomène n'est pas nouveau, hélas, dans un pays où les entreprises, en temps de croissance, pratiquaient souvent un jeunisme de principe, encouragées en cela par un système de préretraites aussi avantageux que scandaleux.
Avec la crise, dès 2008, le chômage de longue durée a explosé atteignant une moyenne de 359 jours fin 2011 ; il est désormais selon l'indicateur de Pôle emploi de 560 jours pour les hommes et 650 pour les femmes ! Autant dire que le lot des détresses individuelles, des tensions familiales, des incompréhensions de la société, risque de croître inexorablement. Et ceci malgré un système d'assurance chômage dont on sait que devenant dégressif dans le temps, il condamne les chômeurs de longue durée à devoir se tourner vers les aides sociales, à commencer par le RSA, le revenu de solidarité active et ses 483 euros pour une personne seule. Un RSA d'ailleurs qui va être augmenté sur décision gouvernementale sans qu'on ait osé y regarder de près, histoire de s'assurer qu'il ne cache pas des boulots non déclarés mais rémunérateurs...
Que faire face à ce fléau du chômage de longue durée qui frappe, aussi, les plus jeunes mais déporte vers l'incertitude et l'absence de perspective les plus âgés ? Le défi semble insurmontable, non seulement faute de croissance économique mais aussi parce qu'il est souvent plus qu'aléatoire de leur trouver un rebond par le biais d'une formation professionnelle et l'ouverture vers un métier ou une activité nouvelle. Il existe pourtant des dispositifs notamment émanant de l'AFPA, l'Association pour la Formation Professionnelle des Adultes; il faudrait surtout que les entreprises ne découragent pas les salariés qui veulent accéder à de nouveaux horizons professionnels, via le Droit Individuel à la Formation, qu'elles facilitent aussi la Valorisation des Acquis de l'Expérience qui place le salarié en situation de s'évaluer et, par là-même, de se doter d'un socle d'arguments qui l'aideront en cas de basculement dans le chômage.
Quelques espoirs nouveaux apparaissent avec la création, validée par le Parlement ces jours-ci, des contrats de génération dont François Hollande avait fait un de ses thèmes de campagne favoris. L'embauche d'un jeune de moins de 26 ans, subordonnée au maintien d'un aîné de plus de 57 ans, a paru séduisante mais elle risque de se heurter comme tous les systèmes d'aides à l'emploi à l'absolu de la contrainte économique.
Au fond, plus que jamais, face au drame social que représente le chômage de longue durée, la nécessité d'une véritable stratégie de combat s'impose aux pouvoirs publics et appelle une mobilisation de la société.

Le phénomène n'est pas nouveau hélas dans un pays où les entreprises, en temps de croissance, pratiquaient souvent un jeunisme de principe, encouragées en cela par un système de préretraites aussi avantageux que scandaleux.
Avec la crise, dès 2008, le chômage de longue durée a explosé atteignant une moyenne de 359 jours fin 2011 ; il est désormais selon l'indicateur de Pôle emploi de 560 jours pour les hommes et 650 pour les femmes ! (1) Autant dire que le lot des détresses individuelles, des tensions familiales, des incompréhensions de la société, risque de croître inexorablement. Et ceci, malgré un système d'assurance chômage dont on sait que devenant dégressif dans le temps, il condamne les chômeurs de longue durée à devoir se tourner vers les aides sociales, à commencer par le RSA, le revenu de solidarité active et ses 483 euros pour une personne seule. Un RSA d'ailleurs qui va être augmenté sur décision gouvernementale sans qu'on ait osé y regarder de près, histoire de s'assurer qu'il ne cache pas des boulots non déclarés mais rémunérateurs...
Que faire face à ce fléau du chômage de longue durée qui frappe aussi les plus jeunes mais déporte vers l'incertitude et l'absence de perspective les plus âgés ? Le défi semble insurmontable, non seulement faute de croissance économique mais aussi parce qu'il est souvent plus qu'aléatoire de leur trouver un rebond par le biais d'une formation professionnelle et l'ouverture vers un métier ou une activité nouvelle. Il existe pourtant des dispositifs notamment émanant de l'AFPA, l'Association pour la Formation Professionnelle des Adultes ; il faudrait surtout que les entreprises ne découragent pas les salariés qui veulent accéder à de nouveaux horizons professionnels, via le Droit Individuel à la Formation, qu'elles facilitent aussi la Valorisation des Acquis de l'Expérience qui place le salarié en situation de s'évaluer et par là-même de se doter d'un socle d'arguments qui l'aideront en cas de basculement dans le chômage.
Quelques espoirs nouveaux apparaissent avec la création, validée par le Parlement ces jours-ci, des contrats de génération dont François Hollande avait fait un de ses thèmes de campagne favoris. L'embauche d'un jeune de moins de 26 ans subordonnée au maintien d'un aîné de plus de 57 ans a paru séduisante mais elle risque de se heurter comme tous les systèmes d'aides à l'emploi à l'absolu de la contrainte économique.
Au fond plus que jamais face au drame social que représente le chômage de longue durée, l'opportunité d'une véritable stratégie de combat s'impose aux pouvoirs publics et appelle une mobilisation de la société.

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