L'ÉDITO
par Joël AUBERTAquitaine: une motion PS-Verts pour sortir du nucléaire mais après…
Le parti socialiste peut donc faire cause commune avec Europe Ecologie les Verts pour demander que la France, à son tour, renonce au nucléaire. A l'horizon de 25 ans.
On a pu le vérifier lors de cette session d'été du Conseil Régional d'Aquitaine, et même si les termes sont mesurés les écrits demeurent. Ceux-ci par exemple : « le Conseil régional s'oppose à la construction de tout nouveau réacteur en région Aquitaine et marque son opposition au principe de prolongation du fonctionnement des quatre réacteurs de la centrale de Blaye qui arrivent à la fin de la période de 30 ans de mise en service, prévue initialement, souhaite que soit engagée dès maintenant la fermeture du réacteur N°1 qui vient d'atteindre les 30 ans et une demande d'expertise indépendante et citoyenne.. »
Une position qui rejoint celle qui avait été adoptée par la Communauté Urbaine de Bordeaux et met l'accent sur l'élargissement, à un périmètre de 50 kilomètres, de la zone de l'intervention des Commissions locales d'Information (CLI).
Ces convergences, évidemment marquées du sceau de la future campagne électorale, dans les rapports PS-EELV, ne signifient pas que si, par hypothèse, les socialistes retrouvaient le pouvoir ils se précipiteraient pour arrêter les centrales, même les plus vieilles. Ils auraient d'ailleurs d'autant plus de difficultés à accélérer le mouvement que souvent des investissements lourds ont été engagés, à Blaye comme ailleurs, pour respecter les demandes de l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) d'un part, mais d'ores et déjà préparer l'allongement, au moins jusqu'à 40 ans, et au-delà, de la durée de vie des installations.
Que resterait-il demain de l'engagement d'aujourd'hui ? Sans doute la volonté partagée de mettre le paquet sur les énergies renouvelables et le potentiel d'emploi qu'elles représentent, ce qui n'est pas la moindre des choses.