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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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22/03/2012

Après la barbarie l’espoir d’une campagne enfin digne.

Car, il y a tout lieu de craindre que le déferlement de violences verbales ne va pas s'arrêter comme par enchantement, au prétexte que les tueries de Montauban et Toulouse auraient convaincu les candidats à l'élection présidentielle de témoigner, face à la barbarie, d'un fort sentiment d'union nationale. Déjà l'UMP de M. Copé s'en prend vigoureusement au camp Hollande et pointe du doigt la leçon de morale administrée, en meeting, par François Bayrou.

Désormais, la question n'est pas tant de savoir qui peut tirer avantage des événements tragiques de ces derniers jours que d'espérer que les trente jours nous séparant du premier tour permettront d'élever le niveau d'une campagne, jusque là aussi médiocre que vulgaire. Une campagne que l'on souhaiterait digne et creusant les questions de fond, qu'il s'agisse de l'emploi, de la croissance, de l'exclusion, de cette pauvreté qui frappe quelques huit millions de français et dont personne ne parle. Du vivre ensemble aussi, dont le pays a tant besoin qu'on lui parle, et pas seulement pour stigmatiser une catégorie ou une autre. Les enjeux d'une pareille évolution, d'une pareille élévation sont d'autant plus importants que beaucoup de citoyens, découragés par la médiocrité d'un débat détourné de sa raison d'être principale, l'avenir de ce pays, sont tentés par l'abstention. 

Espérons quand même un possible resaississement, avant que d'avoir la gueule de bois.

Joël Aubert

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