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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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23/02/2019

Agriculture: Macron parle Europe, et si nous parlions aussi proximité…

 

Cette adhésion profonde ne ressortit pas obligatoirement aux gènes paysans qui sommeillent en nombre d'entre nous; elle repose beaucoup plus qu'on ne le croit sur la confiance, celle du consommateur qui, à portée de main, dispose de produits de qualité dans la plus grande diversité. Des aliments qu'il peut acheter sur les marchés de proximité qui, d'alleurs, sont de plus en plus la porte d'entrée vers l'achat à la ferme. Le lieu où l'on fait souvent davantage que d'acquérir un bon fromage de chèvre ou des poireaux : la rencontre de ces agriculteurs, souvent de nouveaux venus que l'on aura plaisir à retrouver dans leur biotope, sur leur exploitation. Un moment clé où naît une relation porteuse de connaissance du métier et d'ouverture, au sens large, vers la société.

L'expression circuit court véhicule bien plus qu'un acte d'achat, une manière de philosophie du vivre ensemble dont notre agriculture a le plus grand besoin. Nous le savons bien, ici en cette Nouvelle-Aquitaine, première région agricole d'Europe, où nous cotoyons ces jeunes qui s'installent – souvent en bio - dont beaucoup non issus directement d'une exploitation existante, et que nous avons le devoir de soutenir. Un mouvement qui oblige la profession dans son ensemble. Et qui reçoit le soutien des organisations, non sans débat.

L'avenir de l'agriculture, le redressement si important de la démographie agricole, se conjuguent plus que jamais au pluriel. Il faut désormais raisonner agricultures, y compris oser l'agriculture urbaine. Et le pays comme la région ont besoin de cette diversité pour contribuer au maintien de la vie et des services dans des campagnes qui se sentent délaissées. C'est d'ailleurs un des enjeux importants de la négociation européenne qui s'ouvre : certes ne pas jeter aux orties les aides directes, confiant alors le soin aux Etats de s'en charger seuls, mais surtout accompagner les jeunes vers l'installation et renforcer celles du fameux second pilier où développement rural et exigence agro-environnementale ont les meilleures chances de cohabiter.

 

 

 

 

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