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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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29/03/2009

A 70 jours (!) des élections européennes divisions en tous genres au PS et à l’UMP…

Le PS, l’UMP ? Certes la direction du parti socialiste peut considérer qu’elle a fait le boulot, qu’au terme de sa nuit des longs couteaux, elle a choisi d’éliminer des hommes de terrain, genre Gilles Savary le girondin, ou de parachuter un « royaliste », style Vincent Peillon dans le Sud Est, où il défend, maintenant, le vrai rosé à la française !Certes, l’UMP a désigné ses têtes de liste, ou plutôt Nicolas Sarkozy a imposé ses choix mais, dès que l’on se retourne pour supputer les chances de succès des seconds ou troisième, on n’aperçoit que divisions et surenchères. C’est ainsi qu’Alain Lamassoure, lui aussi reconnu pour son implication au sein du Parlement Européen, va être sacrifié au nom de la parité et surtout d’un accord, de plus en plus improbable, entre Bordeaux et Toulouse. Alain Juppé pousse son adjointe, Sonia Lavroff, et Dominique Baudis se voit contraint de défendre ChristinedeVeyrac,la député sortante, qui a les faveurs d’un « grand européen », Valéry Giscard d’Estaing. Dès lors, depuis le camp du drap d’or, comme aux meilleures heures de son magistère lot-et-garonnais, un autre européen reconnu, le sénateur Jean François-Poncet, soutenu par le maire d’Agen, propose la candidature de Muriel Boulmier chef d’entreprise et vice-présidente du Conseil Economique et Social d’Aquitaine.
Désolant numéro de funambule ! En effet, pendant ce temps-là, à un moment où la crise économique fait douter, de plus en plus, le citoyen de l’aptitude des gouvernants à le sortir de ce marasme, les partis ou mouvements alternatifs, Verts en tête, font l’union sacrée ou s’accordent tant bien que mal, à la gauche de la gauche.
Le moment venu, c’est à dire au soir du 7 juin prochain, il ne faudra donc pas s’étonner de constater le désintérêt massif des électeurs. Le mode d’élection ajoutant, d’ailleurs, à leur incompréhension dans ces grandes circonscriptions, type de l’Atlantique à la Méditerranée,qui interdisent pratiquement un lien entre électeurs et élus.
Malgré les efforts de quelques européens sincères, convaincus que dans ce monde déboussolé, l’Union a des valeurs et des idéaux à proposer ou à défendre et des solutions partagées à mettre en œuvre contre la crise, oui ! malgré ces passionnés de l’Europe, l’échec est , aujourd’hui, quasiment garanti. Et, de grâce que l’on cesse de clamer, à droite comme à gauche, que cette élection n’a jamais été aussi importante. Assez de ce discours hypocrite des états-majors aussi insupportable que contre-productif.

Joël Aubert

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