Wecair, l’école internationale de pilotes de ligne


Si Aérocampus s'est spécialisé sur la maintenance aéronautique, les nombreuses sociétés présentes sur le site, ouvrent le champ des activités. Focus sur Wecair, école de pilotage.

Une promotion d'élèves pilotes de la société Wecair, basée sur le site d'AérocampusWecair

Une promotion d'élèves pilotes de la société Wecair, basée sur le site d'Aérocampus

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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 30/06/2021 PAR Solène MÉRIC

De la Floride à la Belgique, en passant par Latresne, Wecair forme de futurs pilotes de ligne. Une formation que la présidente et cofondatrice de l’école définit avant tout comme « pragmatique », c’est à dire « pensée pour répondre aux attentes des compagnies aériennes ». L’idée ici n’est pas simplement de faire passer une licence de pilote, mais bien de former des professionnels opérationnels pour les compagnies. Ce n’est donc pas un hasard si en 2018, Krista Vandermeulen a choisi d’installer son école à Latresne sur le Cluster d’Aérocampus, « épicentre de la formation aéronautique » selon elle, et qui partage le même souci d’employabilité de ses élèves et stagiaires.

Ils sont une vingtaine par promotion. A Latresne durant 9 mois, c’est la partie théorique qui est assurée auprès des élèves pilotes de Wecair. 14 modules différents, 6 heures de cours par jour, en anglais, langue de l’aéronautique oblige, et un travail personnel estimé de 3 heures supplémentaires chaque jour.
Car au sein de Wecair, la rigueur est de mise. « On suit les élèves de très près avec plusieurs tests par semaine pour connaître leur niveau afin de pouvoir rectifier le tir si besoin est », précise Krista Vandermeulen. Et les résultats sont là : « on a un taux de réussite de 100% à l’examen officiel, avec un score moyen, tous nos élèves confondus, de 92,7 % », se satisfait-elle. Une très bonne note globale puisque la règlementation exige de passer le cap de 75% pour avoir sa licence.

« Immergés dans leur environnement professionnel futur »

Il faut dire qu’à cette rigueur de la formation, le choix d’Aérocampus  comme lieu d’enseignement, n’est sans doute pas étranger non plus à ce taux exemplaire de réussite. « Venir ici a été une évidence quand nous avons créé l’école », reconnaît volontiers Krista Vandermeulen avant d’énumérer les atouts du site. « Des techniciens et mécaniciens sont formés ici, donc c’est une vraie opportunité pour nos élèves pilotes de pouvoir voir les outils. Quand nous leur parlons d’un système hydraulique ou du moteur d’un avion, ce n’est pas une projection sur un tableau blanc, on descend dans les ateliers. Ça rend les cours beaucoup plus concrets, et ça facilite aussi l’apprentissage », s’enthousiasme-t-elle.
Autre avantage, « Wecair a pris le parti de travailler avec des instructeurs qui sont tous des experts dans leur domaine. Ici il y a des spécialistes sur site, notamment pour la mécanique, donc on peut mutualiser ce personnel d’Aérocampus ou d’autres structures du cluster pour nos cours ». Et inversement, il arrive à Wecair d’assurer la partie théorique de la formation de pilotes d’hélicoptère en sous-traitance d’Airbus Helicopters.

Krista Vandermeulen, Présidente de WECAIRWecair

Krista Vandermeulen, Présidente de WECAIR



Mais Aérocampus c’est aussi un cadre de vie pour les élèves pilotes venus des quatre coins de France et du monde : « il y a l’hébergement, la restauration, le cadre avec un parc magnifique, mais aussi des équipements sportifs à leur disposition… », liste Krista Vandermeulen.
Autre atout du lieu, c’est « un univers global, qui nous permet de ne pas nous arrêter seulement à la formation. On leur ouvre l’esprit à tout ce qui est autour ». Entre rencontres avec des représentants de grandes entreprises de l’aéronautique ou développement d’un réseau professionnel, les élèves de Wecair sont dès les premiers mois de formation « immergés dans leur environnement professionnel futur », synthétise la responsable.

La Floride, « un plus dans le CV »


S’il est indispensable, ce passage à Latresne n’est que la première étape de la formation ; car qui dit école de pilotage dit vol. Et pour cela, dans un premier temps, c’est en Floride que ça se passe. « Là-bas, on leur apprend à voler dans un espace aérien américain complètement différent de l’espace aérien européen. Un  »plus » sur un CV pour les compagnies longs-courriers vers les Etats-Unis, assure Krista Vandermeulen. Par ailleurs, ils reviennent de Floride bilingues, ça fait partie des critères non négociables pour pouvoir être embauchés », insiste-t-elle.
Après 4 mois en Floride, direction ensuite la Belgique pour les phases de vols avancés. Là encore 4 mois à pratiquer cette fois, « dans l’espace aérien, le plus complexe et le plus dense de l’Europe. On opère à partir d’un aéroport international, donc, vu la petite taille du pays, ils décollent, ils sont de suite en France, en Allemagne, au Luxembourg, etc.. » Un choix là aussi guidé par le pragmatisme. « Pendant leur formation ils sont réellement dans leur futur métier, et c’est ça que veulent les compagnies : des pilotes bilingues et immédiatement opérationnels » insiste la responsable.

Quant aux conditions d’accès à l’école, la réglementation impose d’avoir 17 ans, un niveau bac, et d’avoir passé avec succès les examens médicaux pour devenir pilote, mais Wecair pose une condition supplémentaire : réussir les tests utilisés par les grandes compagnies aériennes « pour savoir si l’élève a les capacités intellectuelles pour suivre les cours, et s’il a le profil psychologique adéquat pour devenir pilote ».
Autant avoir une vision parfaite ne fait pas partie de critères tant qu’on porte des lunettes (contrairement aux pilotes de chasse), autant la réussite à ce test est un incontournable pour la profession et pour Krista Vandermeulen. « C’est important, car il n’y aurait rien de pire, après s’être formé pendant près de 2 ans, que de postuler devant une compagnie aérienne et s’entendre dire que vous ne volerez jamais parce que vous n’avez pas le bon profil », explique Krista Vandermeulen. D’ailleurs elle l’assume : « Nous sommes la seule école en France à savoir dire non à un candidat si l’on voit que ça ne correspond pas. C’est une question d’honnêteté intellectuelle envers eux ». Là encore pragmatisme et excellence avant tout.

L’info en plus :
La campagne de recrutement pour les prochaines promotions est en cours et Wecair vient de lancer un nouveau parcours de formation qui inverse les étapes 1 et 2 de son cursus « classique ». « Les élèves démarrent par la phase de vol en Floride avant de venir se former sur la théorie à Latresne », explique la responsable. Selon elle, c’est « la formation du futur » car après 4 mois en Floride, les élèves arrivent bilingues pouvant ainsi mieux appréhender et réussir les cours théoriques. « Et comme ils auront touché au vol de façon professionnelle, ça va leur permettre de mieux comprendre certains concepts de vol ». Pour l’instant assure-t-elle, les élèves de cette première promo « inversée » sont ravis de leurs premières expériences en Floride.

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