« Je suis convaincu que ce centre de recherche va donner une impulsion à la coopération pour la recherche entre la France et la Chine. Ce genre d’accord est rare », a souligné aujourd’hui Jing Huan, président de l’université de droit et de sciences politiques de Pékin. « C’est une étape importante dans l’internationalisation de notre université. Ce centre va donner une ouverture sur le monde à nos étudiants », se félicite-t-il. De son côté, Alain Juppé s’est réjoui de cette initiative « qui donne une bonne image de Bordeaux ». « Nous ne faisons pas que du vin. Nous avons une belle université de 70 000 étudiants et nous faisons de la recherche », a-t-il rappelé devant des dizaines d’étudiants. A l’heure de la mondialisation et de l’autonomie des universités, de tels accords sont susceptibles de faire remonter dans le classement de Shangaï certains établissements de l’enseignement supérieur français. Sans compter, que ce centre de recherche commun devrait amener des étudiants chinois à Bordeaux, mais pas seulement, favorisant ainsi le tourisme.
Un séminaire d’une semaine sur le droit français à Pékin
Jean du Bois de Gaudusson, co-directeur de l’institut sino-français de droit public, estime, quant à lui, que « ce centre nous permettra d’améliorer nos techniques du droit, offrant ainsi davantage de réponses à un droit, qui doit faire face aujourd’hui à un certain nombre de critiques ». Bien au-delà des mots et des symboles, ce centre se veut porteur d’actions et de réflexions. Dans les mois à venir, une « semaine de droit public français à Pékin » doit d’ailleurs avoir lieu. Dans un pays, où la liberté d’expression n’est pas encore une réalité et où Internet est strictement contrôlé, la découverte du système juridique de la patrie des droits de l’homme pourrait se révéler très intéressante pour les jeunes chinois.
Nicolas César