« Le discours ambiant est catastrophiste. La crise ne doit pas nous asphyxier. Il faut donner du tonus », clame Alain Juppé. « Face à la crise, la seule réponse, c’est l’action et la fraternité. Je voudrais qu’en 2009, nous progressions dans la construction d’une ville fraternelle », a-t-il suggéré. Pour cela, le maire de Bordeaux a donné quelques indicateurs positifs. Ainsi, il a rappelé que la ville compte désormais 236 000 habitants selon le dernier recensement. Soit une hausse de 7,7% depuis le dernier recensement en 1999, « alors qu’au niveau national, l’augmentation n’est que de 0,6% et de 0,8% en Aquitaine », précise Alain Juppé.
Les priorités : l’agenda 21, l’emploi, faire de Bordeaux une métropole européenne
Mais, le maire a surtout défini ses axes de travail pour les années à venir, à savoir la mise en oeuvre de l’agenda 21, faire de Bordeaux une métropole européenne, notamment avec le projet euratlantique et le renforcement du projet social. Par ailleurs, pour favoriser l’emploi, la principale préoccupation des Bordelais, Alain Juppé entend accroître les commandes publiques aux entreprises.
« LGV : il faut y aller ! »
Par ailleurs, le maire est revenu sur le dossier des LGV (lignes à grande vitesse). « Maintenant, il faut y aller ! Nous avons assez attendu ! C’est le chantier du siècle (12 milliards d’euros). J’appelle toutes les collectivités à prendre leurs responsabilités », a-t-il lancé. Quant à la mise à 2X3 voies de la rocade bordelaise et la 3ème phase du tramway, il espère que le plan de relance de l’Etat aidera à vite boucler ces dossiers, qui « traînent ».
Le label Unesco, mais pas à n’importe quel prix
Autre sujet sensible, le pont Bacalan-Bastide. Sa construction pourrait remettre en cause le classement à l’Unesco de la ville. Alain Juppé s’est érigé contre une « muséification de Bordeaux » et a déclaré « qu’il n’était pas prêt à garder ce label à n’importe quel prix ».
Alain Juppé ne sera pas candidat aux régionales
Enfin, sur un plan strictement politique, Alain Juppé a déclaré, pour la première fois, qu’il ne serait pas candidat aux élections régionales. « Si je suis élu, je devrais quitter la mairie de Bordeaux, à quoi ça ressemblerait ? », a-t-il justifié. Quant aux élections européennes, il y participera en tant qu’européen convaincu, mais ne se présentera pas.
Nicolas César