Vigipirate urgence attentat: comment font les préfets?


Depuis l'attaque terroriste d'Arras, le plan Vigipirate a été réhaussé au niveau urgence attentat, avec des impacts dans chaque département. Julien Charles, préfet des Pyrénées-Atlantiques détaille les mesures prises, à l'instar de tous ses voisins.

Julien Charles, préfet des Pyrénées-AtalntiquesCyrille Pitois | Aqui

Julien Charles, préfet des Pyrénées-Atalntiques

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 27/10/2023 PAR Cyrille Pitois

Depuis l’attentat commis à Arras le 13 octobre, et comme tous les préfets de France, Julien Charles, préfet des Pyrénées-Atlantiques en poste depuis un an, remet les enjeux de sécurité au premier plan avec la mobilisation des forces de sécurité, mais aussi un appel à la vigilance de la population.

Aqui! : En quoi le passage en urgence attentat concerne un département comme les Pyrénées-Atlantiques?

Julien Charles : La sécurité est au coeur des préoccupations avec ce niveau le plus élevé du plan Vigipirate. Le renforcement du dispositif de sécurité consiste à mobiliser les services de police et de gendarmerie pour une surveillance renforcée d’un certain nombre de lieux publics, en priorité les collèges, les lycées et les lieux de culte. L’armée par le biais des effectifs de la Force sentinelle, double ses effectifs. Les 50 soldats habituellement déployés dans le département sont montés à 100, notamment en protection des lieux de culte. Nous demandons aussi aux organisateurs de toutes les manifestations d’adopter une posture de vigilance renforcée. Enfin, chaque citoyen est invité à signaler tout fait ou comportement inhabituel.

Aqui! : Qu’en est il de l’organisation des manifestations sur la voie publique?

J.C. : Elles font l’objet d’une attention renforcée avec la possibilité de les interdire. Notre critère est le risque de trouble à l’ordre public. Nous analysons les mots d’ordre qui appellent à participer et aussi les renseignements dont nous disposons. Elles font l’objet d’une vigilance particulière qui s’appuie sur un travail assez fin d’analyse avant de prendre une décision.

Aqui! : Plusieurs points de passages à la frontière sont encore fermés. Leur réouverture est-elle remise en cause du fait du niveau de sécurité relevé?

J.C. : Quatre points de passage autorisés sont encore physiquement fermés. Il s’agit du pont de marchandises (pont Avenida) à Hendaye, des Aldudes, du col d’Ispéguy à Saint-Étienne-de-Baïgorry et du port de Larrau. Comme annoncé début octobre, ils vont rouvrir le 30 octobre à 00h. Il n’y a pas de contradiction entre le renforcement des contrôles et la réouverture de ces passages. Cette réouverture a pu être envisagée au regard du renforcement des contrôles coordonnés avec nos voisins espagnols.

Aqui! : Est-ce à dire que les forces de l’ordre sont moins présentes sur leurs autres missions?

J.C. : La sécurité du quotidien reste au coeur de notre préoccupation. D’autant que nous venons de connaître une quinzaine dramatique de cumuls d’accidents routiers. J’ai donc de demander aux forces de l’ordre de se mobiliser encore davantage autour des contrôles et de la prévention routière. Si le bilan de l’accidentalité est globalement meilleur que l’an dernier dans le département, les faits constatés sont en hausse de 11 % sur la même période: excès de vitesse, non port de la ceinture, usage du téléphone au volant…

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