Inauguration ministérielle pour la ligne fret du bec d’Ambès


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Inauguration ministérielle pour la ligne fret du bec d'Ambès

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 29/07/2016 PAR Solène MÉRIC

Construite dans les années 1920, la ligne capillaire du Bec d’Ambès, qui dessert 8 entreprises de la zones industrielles, et transporte chaque année 300 000 tonnes de marchandises, était clairement devenue obsolète. Pour preuve, en 2012 une campagne de mesure et de correction de la géométrie de la voie avait révélé des désordres importants sur la ligne entraînant sa fermeture pendant plus de 3 semaines, et un impact important sur l’activité des industriels embranchés. Or, du point de vue économique 450 emplois dépendent directement de la performance de cette ligne, 6000 si on élargit aux emplois indirects… Mais outre son grand âge, la voie était mouvante, puisqu’en partie posée sur des marais ; « ce qui la rendait non seulement obsolète mais peu sécurisée au regard des matières dangereuses transportées… », souligne Alain Autruffe, Directeur régional SNCF Réseau.

Gérée par un gestionnaire d’infrastructure privéAu total, que ce soit d’un point de vue économique, sécuritaire ou environnementale, mais aussi d’intermodalité, cette ligne étant le trait d’union entre le port et le réseau fret national, sa modernisation s’imposait. Des enjeux multiples, et une certaine urgence, qui ont contribué à une mobilisation efficace des partenaires au sein du contrat de plan Etat-Région quant au financement des travaux. Un budget total de 20M€ pour un chantier « très importants », selon Patrick Jeantet le nouveau PDG de SNCF Réseau, auquel a pris part l’Etat (6M€), la Région (6M€) Bordeaux Métropole (2 M€), SNCF Réseau (2 M€) et l’Union Européenne (4M€).

Pour autant, si Alain Vidalies a rappelé qu’au niveau national « l’Etat investit 30 M€ sur 3 ans pour accompagner les acteurs locaux sur la régénération des lignes capillaires», il a également été des plus clairs quant à l’investissement sur l’entretien et à la gestion de celles-ci : « La question des lignes capillaires, n’est pas une question ferroviaire, mais une question économique qui s’adresse d’abord aux chefs d’entreprises et à ceux qui sont chargés du développement local. L’avenir de chaque ligne, doit être envisagé en fonction de ses spécificités et avec les acteurs locaux pour trouver des solutions innovantes de gestion ». A ce titre la ligne rénovée, sera la première ligne, au niveau régional en tout cas, à être gérée par un gestionnaire d’infrastructure privé. Baptisé CAPILRAIL, elle sera une filiale du Grand port de Bordeaux qui en sera l’actionnaire majoritaire, au côté de SNCF Réseau et d’autres entreprises privées. Un mode de gouvernance inédit qui devrait être finalisé dans les semaines à venir.


Train inaugural de la ligne capillaire du Bec d'Ambès après sa rénovation

La région bientôt propriétaire de ligne de fret?Autre option nouvelle de gestion de ces lignes, suggérée par le Secrétaire d’Etat : «  la possibilité a été offerte aux régions et aux intercommunalités, dans le cadre de la loi Nouvelle Organisation Territoriale de la République (NOTRe) de devenir propriétaires de lignes capillaires, lorsque cela correspond à leur demande. Le décret d’application, en cours devrait être publié l’automne. » Si Alain Vidalies, dit en avoir souvent parlé avec Alain Rousset, Anne-Laure Bedu, conseillère régionale qui le représentait ce vendredi matin, bien que déclarant la Région effectivement intéressée par la démarche, semblait rester dans l’attente de compensation financière, pour aller plus avant.
Une formule qui n’est de toute façon pas à l’ordre du jour pour la ligne Ambès Bassens, mais peut-être en sera-t-il autrement pour d’autres lignes capillaires néo-aquitaines actuellement en projet de rénovation, signalées par le Secrétaire d’Etat, à savoir les liaisons Mont-de-Marsan -Tarbes, Niort – Saint-Varens ou encore autour du port de Bayonne.

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