Futur quartier du Belvédère : pourquoi des arbres en métal ?


"La Carte, À l'ombre de la ville", une œuvre d'art à fonction d'ombrière, a été installée sur la rive droite de Bordeaux. Un projet mis en place pour lutter contre le réchauffement en ville, dans un quartier encore en construction.

Manon Gazin | Aqui

L'œuvre recrée une forêt, en dessous d'une carte de Bordeaux. Au milieu de la canopée se dessine la Garonne.

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 21/06/2023 PAR Manon Gazin

La production de cette œuvre d’art de 10 tonnes d’aluminium aura nécessité un an et demi de travail. La future place Marie de Gournay sera inaugurée dans six mois au sein du nouveau quartier du Belvédère, sur la rive droite de Bordeaux. Mais l’on peut déjà y admirer « La Carte, À l’ombre de la ville », une œuvre à fonction d’ombrière recréant une carte de Bordeaux. 

Quatorze arbres d’aluminium de 5 mètres de haut, recouverts d’une canopée (également en aluminium) de près de 400 m2 : voilà les dimensions de « La Carte ». Elle a été imaginée par l’artiste contemporain argentin Leandro Erlich, et commandée par le Fonds Cré’Atlantique. Créé en 2016, ce dernier vise à soutenir les arts et la culture sur la Métropole. 

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L’artiste Leandro Erlich au pied de son oeuvre, lors de son inauguration.

 

« Se questionner sur notre rapport avec la nature »

« Nous sommes partis d’un besoin d’ombrage« , a expliqué Hélène Salmon, déléguée générale du Fonds Cré’Atlantique, lors de l’inauguration de l’œuvre. « Le but est de créer une oeuvre avec une fonction, qui s’ancre dans le territoire« . Si le monument est une initiative de ce dernier, l’idée de faire une carte, elle, vient de son créateur, Leandro Erlich. « J’aime travailler en fonction d’un contexte« , a-t-il affirmé. « Il est important de se questionner sur notre rapport avec la nature. C’est un sujet crucial, ça m’interpelle« . Habitué de cette thématique, l’artiste a cependant avoué s’être penché « pour la première fois sur une œuvre de cette échelle« . 

Impossible de planter de vrais arbres sur cette place : juste en dessous se trouve un parking. Les quatorze faux arbres ont été moulés à partir d’un pin véritable avant d’être moulés, rappelant les forêts landaises. Un choix qui n’a pas été fait au hasard par l’artiste argentin : « J’aime beaucoup la structure de l’écorce« , a-t-il expliqué. « Et les pins sont associés à beaucoup de mémoires personnelles« .

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La carte de Bordeaux que souhaite représenter l’oeuvre.

 

« Le but est qu’elle devienne un espace de passage »

« La Carte » a été réalisée à la Fonderie Fusions, dans le Puy du Dôme. Cette dernière avait été contactée par Leandro Elrich il y a trois ans. « Un arbre et demi » a été utilisé pour mouler les quatorze colonnes du monument. Malgré son emplacement, sur une grande place, il n’est pour l’instant pas prévu que des bancs soient placés en dessous. « Le but est de déambuler sous l’œuvre, qu’elle devienne un espace de passage« , a précisé Hélène Salmon, qui souligne que « l’œuvre se déplace avec le soleil ».

Le Fonds Cré’Atlantique, créé à l’initiative de l’Établissement Public d’Aménagement Bordeaux Euratlantique et du Groupe Bernard, n’a pas souhaité communiquer le montant de cette commande. 

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