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PUBLIÉ LE 19/10/2023 PAR Manon GazinSa première poutre a été posée ce mardi 17 octobre, dans le quartier Armagnac, à Bordeaux, tout près de la gare Saint-Jean. Après Hypérion, la première tour d’habitation en bois de France, inaugurée en 2021 dans le même quartier, c’est au tour de Silva de surplomber le secteur. Avec ses 56 mètres de haut et ses 16 étages, la tour aura une capacité de 125 appartements, de 2 à 5 pièces. Sans oublier les différents commerces qui pourront prendre place au rez-de-chaussée. L’intérêt d’utiliser du bois ? « Diminuer entre 30 et 40% la production de gaz à effet de serre pendant la construction« , selon Georges Lopez, directeur régional de Kaufman & Broad, le promoteur immobilier à l’origine du projet.
Tout commence en 2015, lorsque « l‘appel d’offres est lancé par Euratlantique et la ville de Bordeaux« , explique-t-il. « L’objectif premier était de démontrer qu’on pouvait construire autrement, en prenant en compte les nouvelles ambitions environnementales« . Plusieurs conditions sont imposées, dont celle de proposer un projet fait à base de bois. En 2016, Kaufman & Broad remporte l’appel d’offres, et en juillet 2023 les travaux se mettent en route. La livraison de l’édifice est, elle, prévue pour fin 2025. Différents types d’appartements seront proposés : logement libre, logement social et logement abordable.
Un bâtiment en bois brûle moins vite qu’un bâtiment en béton.
Si le fait d’habiter dans un bâtiment en bois peut en effrayer certains, son promoteur immobilier se veut rassurant sur sa solidité. « Les cinq premiers étages sont en béton pour rigidifier la structure. Du cinquième au seizième étage, le noyau central est en béton. Et tout le reste, c’est-à-dire les planchers sur chacun des étages, les poteaux-poutres et la façade, sont en bois« , explique Georges Lopez.
Et ce dernier l’assure : « Paradoxalement, c’est prouvé, un bâtiment en bois brûle moins vite qu’un bâtiment en béton […] On a fait des études en amont, et on construit un bâtiment qui répond à l’ensemble de la réglementation technique en matière d’incendie ». De même pour la « performance technique » de la tour, qui serait « au moins égale ou supérieure à celle du béton, en termes de solidité et de confort ».
Côté environnement, ses matériaux ne sont pas son seul atout : sa hauteur vient également répondre à l’enjeu de l’artificialisation des sols, explique le directeur régional : « On construit en hauteur, donc on consomme beaucoup moins d’espace que si on avait fait de la maison par exemple. Avec une emprise au sol limitée, on économise de manière considérable la ressource foncière, qui est rare aujourd’hui dans les métropoles et en particulier à Bordeaux. »
