Calmels: Un « business Plan » pour la grande Région


E. Diaz

Calmels: Un « business Plan » pour la grande Région

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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 25/11/2015 PAR Emmanuelle Diaz

C’est donc un programme digne d’un véritable budget d’entreprise que Virginie Calmels a conçu pour la future grande Région Aquitaine-Poitou Charentes-Limousin. Au programme, donc, un certain nombre d’investissements, mais aussi d’économies, et non des moindres. À commencer par celles qui concernent le train de vie de la Région ; un secteur de dépenses que la candidate — si elle est élue — envisage de réduire grandement. Des économies qui commencent par le non-remplacement des agents (hors TOSS) partant à la retraite. 410 postes devraient ainsi être concernés sur cinq ans. « Une mesure complétée par une véritable politique de gestion des ressources humaines pour nos 8000 agents, incluant une valorisation des résultats avec des primes liées à des objectifs clairement définis et une lutte contre la précarité dans les lycées. Un travail élaboré avec les partenaires sociaux », précise la candidate. L’objectif étant notamment de « résoudre le problème du mal-être au travail et de motiver les fonctionnaires afin de lutter contre l’absentéisme -35 jours par an et par agent en Aquitaine, plus mauvaise région de France en 2014 — », poursuit la candidate qui envisage de faire chuter l’absentéisme de 3 à 4 points durant la mandature. Une revalorisation du travail des agents qui s’accompagne aussi de perspectives d’évolution grâce à des possibilités de « formations et de mutations en fonction de leurs compétences et projets de carrière ».

Autre domaine impacté par le plan d’économies : les dépenses de fonctionnement des services généraux de la Région pour lesquels une baisse de 5 % par an est prévue. À ce titre, 116 millions d’euros d’économie sont prévus, sur une économie totale de 250 millions durant la mandature.

Des réformes fiscales et de grands projetsDes fonds qui vont notamment servir à financer certaines mesures fiscales dont :

  • la suppression de la taxe pour le permis de conduire (coût estimé : 1 M€)
  • l’alignement vers le bas de la taxe sur la carte grise (coût estimé : 12 M€ en 2017)
  • la baisse de la Taxe Intérieure sur la Consommation des Produits Énergétiques (TICPE) (coût estimé : 69 M€ en 2018 et 24 M€ en 2019)

Une baisse des dotations de l’État est également envisagée à raison de 57 M€ en 2016 puis de 50 M€ les années suivantes.

D’importants projets, notamment liés aux infrastructures, sont également prévus dans le programme de la Chef de liste « Génération nouvelle Région ». Et parmi eux, l’arrêt de la ligne Pau-Canfranc. « Un projet onéreux – 470 M€ — uniquement financé par le Conseil Régional et que nous souhaitons stopper, du moins pour la ligne Bedous-Canfranc ; la ligne Oloron-Bedous étant déjà engagée, il ne nous est pas possible de revenir en arrière », précise Virginie Calmels.

Une décision qui permettrait, malgré tout, selon la candidate, d’économiser 370 M€ ; manne financière qu’elle envisage de réinvestir à raison de 110 M€ (soit 25 % CPER) pour les routes d’intérêt régional, « vecteurs de développement économique ».
Autre investissement majeur prévu par la candidate de la Droite et du Centre : le numérique. Un secteur dans lequel, elle envisage de mettre 260 M€.

Virginie Calmels dans sa permanence de campagne

« Aujourd’hui, le budget du numérique pour la Région est de 1,4 milliard d’euros. Nous souhaitons le monter à 1,75 milliard d’euros et porter la part de financement de la Région à 24 % (contre 11,5 % actuellement) », annonce la candidate. La Région investirait donc 420 M€ contre 159 M€ aujourd’hui. L’objectif étant de « venir à bout des zones grises et blanches à la fin de la mandature (75 % grâce à la fibre et 25 % grâce au haut débit) ».

Le renforcement de la sécurité dans les trains et les gares grâce à la vidéosurveillance et l’installation de portiques (pour 10 M€), de même que la modernisation des TER et la lutte contre les retards en ouvrant éventuellement certaines lignes à la concurrence est envisagé.
Pour la partie strictement économique, 120 M€ sont prévus afin d’augmenter les aides de la Région aux TPE, PME, artisans et commerçants, « acteurs économiques majeurs de notre territoire et auxquels le budget actuel ne consacre que 8 M€ ». Une simplification des démarches administratives pour leur faciliter l’accès aux aides est également prévue.

Autre point fort de ce programme : l’apprentissage. Afin d’enrayer « le taux de chômage des jeunes le plus important de France », Virginie Calmels envisage de porter le nombre des apprentis de 36 000 à 72 000 en six ans et d’investir 210 M€ notamment dans la modernisation et la hausse de capacité d’accueil des CFA et en soutenant les Maisons Familiales et les secteurs qui embauchent (hôtellerie, tourisme, restauration…).

Une augmentation du budget de l’agriculture (+10 M€ soit une hausse de 20 %) de même que 6 M€ (soit une hausse de 20 %) du budget destiné au tourisme sont également envisagés.

D’autres dépenses notables…

  • les lycées (+30 M€, soit une hausse de 7 % durant la mandature)
  • l’enseignement, la recherche, la culture, le sport, le logement, notamment en zone rurale (+90 M€)
  • la politique énergétique et les énergies renouvelables (230 M€)

D’importants investissements qui, selon la candidate, n’endetteront pas davantage la Région. Un emprunt de 30 M€ remboursable en un an, devant permettre, à terme, de revenir à l’équilibre.
« Aujourd’hui, 40 % du budget régional est consacré à l’investissement et 60 % au fonctionnement. On espère être à 50/50 d’ici six ans » conclut-elle.

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