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PUBLIÉ LE 08/06/2014 PAR Nicolas César« C’est un tel non-sens », estime Michel Boutant, président PS du conseil général de la Charente, à l’initiative de la réunion à Ruffec avec Dominique Bussereau, président UMP de Charente-Maritime. Ce sont les deux élus « fers de lance » pour une fusion avec l’Aquitaine. Ils mettent en avant l’effet métropole de Bordeaux, le chantier de la Ligne à grande vitesse, les vignobles ou encore la façade atlantique comme autant de points communs. De son côté, Alain Lebret, président de l’Union Patronale 16 (Medef) rappelle que le nombre d’industries autour de la viticulture ou de l’aéronautique ayant un pied dans les Charentes et l’autre en Gironde sont légion. « Nos enfants font leurs études supérieures à Bordeaux, notre développement est avec Bordeaux. Si on nous met dans une autre région administrative, nous continuerons à travailler avec Bordeaux mais cela représentera des entraves, un handicap », lâche-t-il. Dans ces départements, le « désir d’Aquitaine » dépasse les clivages politiques.
Un désir d’Aquitaine au-delà des clivages politiquesToutefois, les élus locaux veulent éviter toute scission du Poitou-Charentes. Le débat est aussi sur Facebook, ou une page baptisée « pour que la Charente et la Charente Maritime soient ralliées à l’Aquitaine » a obtenu en trois jours près de 10 000 « j’aime ». Vendredi, pendant cette grande réunion à Ruffec, Alain Rousset, le président de la Région Aquitaine n’a pas manqué d’appeler Michel Boutant, président du Conseil général de la Charente pour lui dire qu’il « attendait le Poitou-Charentes à bras ouverts ». Discussion, qui a, bien sûr, été rapportée ce jour-là publiquement. Le lendemain, dans un communiqué de presse très policée, Alain Rousset a à nouveau marqué le « coup », prenant « acte avec intérêt de la motion votée par les conseillers généraux de la Charente, de la Charente Maritime et de la Vienne réunis hier à Ruffec (16) pour une assemblée extraordinaire ». Il y voit « une reconnaissance de l’attractivité de Bordeaux, de l’Aquitaine et de sa croissance économique ». Au passage, le président de l’Association des régions de France rappelle que » les enjeux et les défis de cette réforme territoriale reposent plus sur la puissance des Régions, et donc de leurs moyens, que sur leurs tailles ». Les conseillers régionaux d’Aquitaine et les membres du CESER se réuniront pour une session exceptionnelle le jeudi 12 juin 2014 à 14 heures à l’IEP de Bordeaux.
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