Les projets de tram D et tram-train Médoc de nouveau sur les rails


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Conseil de la Cub : Keolis, le tram-train et la mutualisation à l'ordre du jour

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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 22/07/2015 PAR Solène MÉRIC

En première instance, le Tribunal administratif de Bordeaux avait suivi les arguments portés par les contradicteurs des projets, l’association Trans’Cub et le comité de quartier de Caudéran. Il avait en effet estimé que l’évaluation socio-économique justifiant en partie les déclarations d’utilité publique des projets était insuffisante, et ainsi annulé les arrêtés portant déclaration d’utilité publique des projets, autant dire un coup d’arrêt aux projets eux-mêmes. Un jugement du mois d’octobre, duquel la métropole, à l’époque encore Communauté Urbaine, avait fait appel quelques jours plus tard. Bien lui en a pris, puisque pour la Cour Administrative d’Appel de Bordeaux, « une analyse globale des fréquentations, des financements, ainsi que des coûts d’exploitation et d’entretien en charge du dossier » a bel et bien était présentée par la CUB. En outre, « aucun des éléments de l’évaluation socio-économique, y compris la “valeur temps”, n’avait été manifestement surévalué ou mal-évalué », selon la Cour. En d’autres termes, l’évaluation socio-économique des projets étant « sincère et fiable », la légalité des arrêtés préfectoraux n’aurait pas du être mis en cause.

Un « ouf de soulagement » Les deux projets verront donc bel et bien le jour tel que prévu dans les arrêtés jusque-là litigieux. Le tram D traversera sur près de 10 km les communes de Bordeaux, Le Bouscat, Bruges et Eysines. Le tram-train du Médoc empruntera quant à lui, sur 7,2 km une voie ferroviaire dédiée au seul tramway, qui partira à proximité de la gare de Ravezies à Bordeaux pour atteindre la gare de Blanquefort en passant par Bruges.
La décision de la Cour Administrative est donc venue troubler la relative torpeur politique de l’été, entraînant un grand nombre de réactions de satisfaction à commencer par celle Bordeaux Métropole et son Président Alain Juppé, qui annonçant la reprise des travaux cet automne avec la réalisation des parkings et des déviations de réseaux, souligne qu’« à travers ce jugement, la cour a démontré, arguments contre arguments, le bien-fondé, la sincérité et la solidité de ces deux projets structurants pour la métropole ».
Concernant le projet de tram D, dont le coût se monte à 270 M€ pour 10 km, Gérad Chausset, Président de la Commission transport de Bordeaux Métropole (EELV), pousse lui aussi un « ouf de soulagement ». Pour autant, « à l’heure où les finances des collectivités sont contraintes » rappelle-t-il, il ne manque pas de souligner, « la nécessité de revenir à l’objectif de – 40 % pour économiser une cinquantaine de millions d’euros sans toucher à la structure du projet qui nous permettront de mener à bien la structuration du réseau de la métropole ». Il en appelle pour cela à « la volonté politique du Président Alain Juppé », tout en citant plusieurs pistes d’économie parmi lesquelles « plus de voies uniques, moins d’alimentation par le sol, des aménagements plus sobres, du ballast etc ».

« Une stratégie plus vaste de changement des modes de déplacements » Du côté des élus des communes et territoires directement concernés l’heure est au soulagement. C’est notamment le cas pour Christine Bost, Maire d’Eysines, satisfaite que la décision de la Cour « conforte celle prise par les élus de la CUB en novembre 2009 », tout en regrettant le retard de neuf mois engendré par cette procédure judiciaire sur un chantier indispensable pour le développement et la modernisation de la métropole. « La ligne D n’a pas seulement pour objectif de desservir les communes parcourues par le tracé. Son terminus à Eysines Cantinolle représente une ouverture sur les communes limitrophes et la possibilité de capter les trajets domicile-travail des habitants du Médoc. Le Tram-train du Médoc et la ligne D s’inscrivent surtout dans une stratégie plus vaste de changement des modes de déplacements », insiste-t-elle.

À Bruges, Brigitte Terraza, Maire et Vice-Présidente de Bordeaux Métropole, se satisfait elle aussi de la décision de la Cour Administrative d’Appel. « Ce qui était contesté se révèle incontestable ! Le quadrant nord-ouest de l’agglomération va pouvoir bénéficier d’infrastructures de transports modernes et durables, apportant une première solution à l’engorgement du trafic routier que subissent les villes du secteur ». Bruges est doublement satisfaite puisque la ville bénéficiera à terme des lignes C (extension vers Blanquefort) et de la future ligne D.

Autre fervent défenseur du projet, Stéphane Saubusse, conseiller départemental du canton des Portes du Médoc (qu’il partage avec Christine Bost), parle de « victoire ». Victoire pour « les populations des villes de la Métropole qui seront impactées, mais aussi au regard du “rayonnement qu’apporte la création de telles infrastructures dans le Médoc qui profitera également à l’ensemble du territoire”. “C’est une mobilité durable et responsable que le tram D et le tram-train vont créer sur le territoire médocain, une nécessité face à l’engorgement des grands axes routiers, à l’augmentation de la pollution atmosphérique et à l’étalement urbain”, se félicite-t-il.

Denis Tesseire, Président de Trans’Cub, a quant à lui fait savoir l’intention de l’association de porter l’affaire devant le Conseil d’État. Une procédure qui n’est pas suspensive pour le démarrage des travaux.

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