Tony Estanguet, pour l’Histoire… champion olympique trois fois


Tony Estanguet

Tony Estanguet, pour l'Histoire... champion olympique trois fois

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 26/06/2012 PAR Olivier Darrioumerle

Les grands champions se sont bâtis avec la force d’une humilité prodigieuse. « C’est inné en moi de remettre les compteurs à zéro et de me relancer des défis, j’aime la compétition ! »lance simplement Tony Estanguet, toujours souriant, toujours à l’aise. Mais l’homme a dû se reconstruire après sa douloureuse 9ème place aux Jeux de Pékin. « J’ai pris du temps pour souffler. 3 mois de vacances avec des proches, sans naviguer. Mais je n’avais pas envie de rester la dessus. Je suis allé naviguer et j’ai retrouvé des sensations et du plaisir. Il n’y a rien de pire que de s’enfermer dans un schéma où on lutte et rien n’est simple. Il faut casser cette dynamique, trouver une aspiration vers quelque chose, avancer, trouver des objectifs différents, se préparer différemment, s’écouter et se faire confiance. » Une leçon de vie.

L’athlète palois est tombé dans la marmite quand il était petit. Ses parents et ses frères sont tous profs de sport. Henri, le père, disparu en 2005, a donné dix ans à l’équipe de France et rapporté deux médailles mondiales.  « C’est grâce à lui que, dès l’âge de 10 ans, j’avais déjà descendu toutes les rivières d’Europe », raconte Tony Estanguet. Son frère et entraîneur, Fabrice, est médaillé de bronze en canoë monoplace aux Jeux olympiques d’Atlanta en 1996. Quatre ans plus tard les deux frères s’affrontent pour la qualification aux Jeux olympiques de Sydney. Tony sort vainqueur. À 22 ans il touche au rêve. L’entrée dans le Stade olympique de Sydney, le meilleur souvenir de sa carrière, se souvient il. C’est en Australie qu’il remporte sa première médaille d’or devant celui qui sera le rival de sa génération, le Slovaque Michal Martikan. Puis à Athènes il récidive. La médaille d’or ? « C’est tellement bon, on ne s’en lasse pas ».

Avec ses deux médailles d’or Tony Estanguet pouvait tout arrêter en sortant par la grande porte. Mais il s’est remis à l’eau à Pékin et le Slovaque a repris le titre sur un bassin où le Palois n’a jamais réussi à naviguer à son niveau. « Je ne suis jamais parvenu à comprendre le cycle de l’eau et à trouver la solution psychologique pour me libérer », confiait il à un confrère de l’Express. Les Jeux Olympiques de Londres devraient être la dernière confrontation entre les deux géants de ses quinze dernières années. Âgés respectivement de 34 et 33 ans, Tony Estanguet et Michal Martikan approchent de la fin de leur carrière. « Il y a de nouveaux concurrents, des jeunes fougueux qui prennent des risques et nous obligent à bouger, explique le Palois. Avant, l’addition des deux passages nous laissait un droit à l’erreur. Aujourd’hui il y a une manche sèche et ils prennent tous les risques au départ. Il y en a toujours un qui claque la manche ! » Une dizaine de candidats à la médaille d’or et deux double champions en concurrence pour une place dans l’Histoire, une chose est sûre : les Béarnais seront de tout coeur avec Tony ! Allez Tony ! 

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