newsletter
Devenir annonceur
2 min
PUBLIÉ LE 17/11/2007 PAR Joël AUBERTDu 20 au 24 novembre, l’occasion se présente d’en découdre avec nos clichés, d’interroger nos représentations d’occidentaux et d’aborder quelques thèmes aussi sérieux que médiatiques : la société civile, la démocratie, l’obscurantisme, la laïcité, le terrorisme…L’opportunité également d’entendre la parole d’artistes à part entière, qui ont su gagner leurs lettres de noblesse et leur place sur un plateau.
Si loin et pourtant si proche
Du théâtre en arabe surtitré en français, « l’occasion pour beaucoup de nos concitoyens » selon Richard Coconnier « d’entendre leur langue sur un plateau, au même titre que des productions espagnoles ou anglaises. » Une spécificité non négligeable puisque chaque metteur en scène présentera son œuvre en langue originale, accompagné d’une distribution arabophone inédite. Cinq jours, autant dire un marathon pour assister à l’intégralité de ces pièces aux esthétiques multiples, expérimentales et politiques. Mais une condensation riche qui confronte pour l’occasion une nouvelle génération d’artistes, celle de la rupture d’après-guerre, à une génération plus ancienne, présente dans tous les combats. Côté théâtre, trois pièces à ne pas manquer avec la venue du jeune Rabih Mroué, qui questionnera dans Qui a peur de la représentation, l’histoire du Body art avec la violence de la guerre. La présence d’Amir Reza Koohestani, figure montante de la scène contemporaine iranienne, invité dernièrement du festival d’Automne avec son spectacle Recent Experiences. Et la référence incontournable du théâtre tunisien depuis une quarantaine d’années, Fadhel Jaïbi, qui avec Corps Otages posera la délicate question de l’islamisme radical. Côté danse, à noter la programmation récente du spectacle Pour en finir avec moi de Radhouane El Meddeb. Un solo qui interroge avec humour et sincérité l’intimité d’un danseur au physique hors norme. De la musique et du cirque enfin, avec la présence du joueur de Oud libanais Rabih Abou Khalil et la venue du cirque de Tunis, dans un spectacle mis en scène par le chorégraphe aquitain Gilles Baron. Signalons également de nombreux rendrez-vous gratuits tout au long de la semaine avec des lectures et de la musique. Une initiative à saluer, qui saura redire avec force et courage l’importance de vivre dans une société démocratique où chaque parole et chaque acte ont le droit de cité.
Photos : Samar Maakaroun, Paul Evrard, Eric Boudet
Renseignements et location au TnBA. Par téléphone au 05 56 33 36 80, par mail billetterie@tnba.org ou vente en ligne sur www.tnba.org
