newsletter
Devenir annonceur
2 min
PUBLIÉ LE 16/09/2009 PAR Piotr CzarzastyPour ce qui est de la programmation, l’on aura droit à un répertoire plutôt éclectique avec, d’une part, des oeuvres classiques revisitées, comme Amphitryon de Molière, mis en scène par une jeune artiste prometteuse Bérangère Jannelle; une « tragédie sanguinaire » de 1613 intitulée Le More cruel appartenant au « théâtre de l’échafaud », dont l’auteur demeure anonyme; d’autre part, des oeuvres traitant de sujets plus contemporains comme l’Européenne de David Lescot s’interrogeant sur le nombre impressionnant de traducteurs, nécessaire pour que les nations de l’Europe unifiée se comprennent; enfin, plusieurs auteurs se consacreront aux différentes interrogations qui traversent l’individu en fonction de son âge. Ce sera le cas de Tarzan Boy, de Fabrice Melquiot, un récit autobiographique sur l’adolescence, ou plutôt sur le passage difficile à l’âge adulte. Dans la même catégorie, la Mort d’un commis voyageur d’Arthur Miller raconte l’histoire d’un quinquagénaire qui se retrouve « prisonnier » du mode de vie que lui impose la société, à tel point qu’il fait tout pour garder le secret sur son licenciement, tout en niant l’existence de comportements excentriques et hors norme des ses deux fils. 
Un vrai « coup de coeur » pour le directeur du TnBA, Dominique Pitoiset, qui en sera d’ailleurs, lui-même, le metteur en scène.
« Au commencement il y avait la parole »
Tout cela pour faire vivre les mots, générer les pensées et parler ainsi de choses qui nous sont proches, qui touchent à notre vie quotidienne, qui suscitent enfin notre réflexion. A en croire la Bible, c’est bien la parole qui fut au commencement de toute chose. Rien de surprenant pour Dominique Pitoiset qui considère d’ailleurs les mots comme le « carburant du théâtre ». Car « l’articulation de plusieurs mots » donne « un sens » qui « génère un fluide, celui de la pensée ». Les mots « mettent », de fait, la pensée « en mouvement ». Les mots, comme bien d’autres choses d’ailleurs, ont cependant tendance à « s’user ». Ils acquièrent souvent une « signification erronée ». Et c’est à l’artiste qu’incombe la mission de « redonner aux mots leur valeur originelle que le temps a usé » remarque M. Pitoiset. Le TnBA se veut donc, particulièrement cette saison, un « théâtre manifeste » faisant le « pari de la création » pour accomplir cette « mission très noble » de la revalorisation des mots. Le pari est dorénavant lancé avec, au minimum, une nouvelle création par mois, offerte au public.
Piotr Czarzasty
www.tnba.org
