Stantum, une start-up bordelaise en plein boom malgré la crise


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Stantum, une start-up bordelaise en plein boom malgré la crise

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 16/06/2009 PAR Nicolas César

Dès l’an prochain et partout dans le monde, la technologie Stantum devrait se retrouver sur des millions de téléphones portables, GPS, Netbook et autres terminaux. Des contrats seraient déjà signés avec des géants de la téléphonie. D’ailleurs, cette start-up prometteuse vient d’ouvrir un bureau à Hong-Kong, au Japon et aux Etats-Unis. « Nous sommes sur des marchés qui vont exploser », assure Gauthier Chastan, responsable marketing de Stantum.

Deux amis d’enfance


Le secret de cette réussite repose sur deux amis d’enfance, Guillaume Largillier, 31 ans, diplômé d’arts plastiques et Pascal Joguet, 36 ans, ingénieur en électronique. Depuis 2002, alors qu’ils n’étaient encore qu’étudiants, ils ont mis au point, depuis leur appartement, l’écran tactile multipoints. Le principe est simple, contrairement à l’Iphone, leur technologie permet d’appuyer avec au moins deux doigts sur l’écran. Cela ouvre donc des possibilités pour les Netbook, pour les jeux, mais aussi pour écrire sur les téléphones comme sur un clavier.  Les débouchés semblent nombreux.  Jusqu’alors, par exemple, l’activation de ces écrans dans les distributeurs bancaires ne pouvait pas s’effectuer avec plus d’un doigt simultanément. Mais, surtout ce qui fait leur différence par rapport à leurs concurrents, c’est ce qu’ils appellent le « multi-touch résistif », c’est-à-dire une technologie autorisant un contrôle avec les doigts, mais aussi un stylet, voire les ongles.

Une première mondiale


Une première mondiale, qui leur donne une précieuse longueur d’avance sur un marché des TIC (Technologies de l’information et de la communication). « Tout est parti de notre envie de musicien de disposer de nouvelles interfaces pour faciliter la composition assistée par ordinateur. La souris et le clavier avaient montré leurs limites et aucune solution n’émergeait », se souvient Guillaume Largillier. C’est ainsi qu’est né Lémur, leur « bébé », un appareil permettant aux musiciens de contrôler le son avec les deux mains. Une innovation qui a permis à ces jeunes Bordelais, de décrocher le concours national d’aide à la création d’entreprise de technologie innovante en 2003.
Développé en interne et commercialisé en 2005 sous la marque Jazzmutant grâce à une première levée de fonds de quelque 500 000 euros, le terminal à écran tactile de la taille d’un ordinateur portable a obtenu un certain succès dans le monde entier. De nombreux professionnels, parmi lesquels Daft Punk et Björk l’ont adopté. Déjà vendu à plus de 1 200 exemplaires sur les cinq continents, le Lemur est toujours commercialisé – environ 1 750 euros pièce – et fabriqué en Dordogne.

Stantum va embaucher


Aujourd’hui, Stantum a bien grandi. L’entreprise compte déjà 25 salariés. Les effectifs devraient encore doubler d’ici la fin de l’année. « Nous ne subissons pas du tout la crise », se félicite Gauthier Chastan. En 2008, elle a réalisé 1,2 million d’euros de chiffres d’affaires. Si tout se passe comme prévu, la société devrait « exploser » l’an prochain et donc recruter de nombreux collaborateurs.

Nicolas César

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