Sophie Robin, l’esprit rebelle


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Sophie Robin, l'esprit rebelle

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Temps de lecture 14 min

Publication PUBLIÉ LE 18/12/2016 PAR Romain Béteille

Certains pensent que le destin est un long tunnel tout tracé duquel on ne ressort que pour voir la lumière blanche qui se trouve au bout. D’autres que c’est un chemin sinueux dont on arpente les reliefs sans jamais en saisir les virages. Leur seul point commun peut différer en forme : cela peut être une personne, une passion, une envie ou une idée. C’est en tout cas un but et un fil rouge qui nous suivent sans forcément que l’on en soit conscient. Sophie Robin n’échappe pas à ce but, qui aura été pour elle le goût des planches depuis l’âge de 13 ans. Spectatrice de l’Âge d’Or du théâtre du soleil, ancienne étudiante en russe, elle garde des images de ces spectacles qu’elle allait voir avec sa mère « parce que ça coûtait moins cher qu’une baby-sitter ». Sophie est une comédienne, elle maîtrise donc l’art du jeu et du non-dit aussi facilement que celui de la confession. Elle fait partie de la deuxième catégorie, et ses aspérités à elle ne se devinent pas en la rencontrant pour la première fois, à la table d’un café dont elle connaît visiblement les gérants qui servent au comptoir.

C’est là qu’elle décide de nous donner rendez-vous, plutôt que chez elle où la musique aurait sans doute altéré la bonne tenue de notre entrevue. Il est dix heures du matin, et ce bar-tabac lormontais à deux pas de la Garonne et dont le pont d’Aquitaine forme le ciel, très impersonnel et un peu bruyant, fait figure de coulisses, juste avant l’entrée en scène. Sophie Robin a 53 ans, des lunettes rondes sur le nez, une tenue noire assortie à son écharpe, une veste en cuir saillant et un anneau très fin autour de l’annulaire. C’est là toute la coquetterie qu’elle se permet. Le reste est sans fard, au sens propre comme au figuré. Sa chevelure rousse et bouclée, en désordre au dessus d’un front mince, correspond tout à fait à sa manière de parler. Elle paraît un peu surprise de devoir raconter sa vie, mais s’exécute quand même, avec une retenue et un sens de la formule qui n’ont d’égal que le désordre de ses pensées, qui jaillissent comme le diable d’une boîte. Entre digressions, parenthèses et points de suspensions, elle dresse en esquisses le sommet d’un iceberg chargé de fêlures et de silences qu’il vaut mieux laisser filer. 

Tombée pour elle

A ses premières heures, elle est une parisienne pure souche, née dans une famille « un peu particulière ». « Ma mère a très vite quitté mon père et a épousé un autre homme qui s’avérait être le frère de mon père. J’ai eu une soeur assez rapidement, et on est partis vivre à Clermont-Ferrand ». Vers l’âge de 10 ans, elle revient à Paris et devient interne jusqu’à sa classe de terminale, aux côtés d’anciennes gloires des années soixante-dix, les Poppys, dont la rupture est aujourd’hui largement consommée. Dans un collège-lycée, elle étudie le russe pour rentrer dans le moule d’une « mère intellectuelle de gauche », qui l’emmène dans ses bagages lors des sorties théâtres. Là, engoncée dans de longs et confortables fauteuils rouges, elle développe un goût pour le jeu et se dit que c’est là qu’elle veut être, « plus tard ». En 1ère, elle retourne vivre en Auvergne, « dans une maison paumée où il n’y a même pas de route, loin de tout ». Le choc est brutal, elle le dira elle-même. Par son tempérament rebelle, poussé par une mère « qui n’était pas quelqu’un de facile », elle se mue en adolescente compliquée.

« J’étais un peu violente, je faisais beaucoup de fugues, j’étais un peu en opposition avec ma mère. Cela dit, je n’ai pas trouvé ma vie particulièrement difficile. Comme chacun de nous, il y a des cicatrices que l’on a du mal à fermer quant à notre rapport aux hommes,  et à la confiance que l’on peut leur accorder quand on est une femme. Je me suis sentie abandonnée par ces hommes avec qui j’avais tissé une relation paternelle. Ca m’a permis de gagner une autonomie à toute épreuve, et d’avoir la force de me dire que quoi qu’il arrive, je m’en sortirai ». L’indépendance, voilà le maître mot. Sur d’autres bancs, ceux de l’école et de sa formation générale en économie, elle se décrira comme moyenne. Douée à l’oral, déjà. « Je ne me voyais pas faire de longues études, j’avais envie d’être rapidement indépendante de ma mère et gagner financièrement assez pour m’émanciper ». L’émancipation, elle l’a gagné depuis l’âge de 16 ans. La semaine en internat, le week-end chez une pionne du bahut avec laquelle elle s’est liée d’amitié, vivant avec son compagnon « dans une espèce de fin de communauté dans la campagne autour de Clermont-Ferrand. C’était tous de jeunes avocats, des psychanalystes, ect. Un peu rock-n-roll ».

La bohème

Souvent, les adolescents traversent une phase, une période de rébellion contre la société ou l’autorité qui leur fait un temps changer de forme. Sophie, sa communauté, c’était celle des blousons noirs à moto, un peu rebelles. A quinze ans, elle fréquente des loubards de vingt-cinq. Dans sa jeunesse elle aime être avec les grands mais en vieillissant, elle leur préfèrera les plus jeunes. « On se la pétait un peu, ils faisaient un peu de trafic de drogue… Je ne m’en rendais pas forcément compte en évoluant dans ce milieu. J’avais développé un esprit de rébellion. Souvent, on fait le contraire de soi. J’ai eu une éducation qui fera que je ne deviendrai pas un voyou, j’allais à l’école sans sécher les cours. Je suis structurée un minimum ». Les fantômes et et les cicatrices qui marquent ne nous titillent pas en permanence, mais souvent, ils reviennent. Sophie démarrera le théâtre en amateur au lycée assez jeune, à la grande époque de la décentralisation. En sortant, le bac en poche, elle sera engagée dans une compagnie très particulière, le Théâtre du Pélican. « A ce moment là, on faisait tout, on n’était pas que comédiens. Lumière, administration… on vivait tous dans la même maison, on tournait énormément, une centaine de représentations dans l’année et on voyageait aussi. C’était une vie qui s’ouvrait pour moi ».

Consciente qu’être partie de chez sa mère « a peut-être empêché des trucs », Sophie tente tout de même de tracer son propre chemin, avec la candeur de la découverte d’un univers qui la passionne. Au sein de la compagnie, tout le monde a dix ou quinze ans de plus qu’elle, ce qui ne la gêne en rien. C’est le temps des premiers amours, aussi, dont elle parle toujours aujourd’hui presque comme une petite fille, préférant raconter ses « amoureux » que ses compagnons sur un ton faussement candide. Les drogues, l’alcool et les divers reliefs qui vont avec la vie en communauté ? Elle n’en abuse pas. « Je ne suis pas très accro à la dépendance. L’impression de perdre le contrôle de quelque chose chez moi ne me satisfait pas ». Elle prendra la route de nombreuses fois à bord d’un camion repeint aux couleurs de la troupe. Tahiti, Martinique, Guadeloupe, et d’autres destinations qui resteront perdues dans sa mémoire faite d’ellipses et de tiroirs. C’est ce qui se rapproche le plus de ce que l’expression populaire appellera la « vie de bohème ». « On ne dormait pas forcément dans des hôtels. On croyait à ce qu’on faisait à fond. On n’était pas riches mais on gagnait suffisamment notre vie. Je me disais que si ça ne marchait pas, je pouvais toujours faire autre chose. Je n’avais pas forcément la préoccupation de gagner de l’argent ou d’avoir une maison, du moment qu’on mangeait… ». 

Salut les amoureux

En tournée de 17 à 21 ans, elle tirera de sa première expérience des tours de chant autant que du Prévert et du Vinavert, dans une vie « à temps complet » ne lui permettant pas de faire grand chose d’autre. Sophie vit, très jeune déjà, pour le chemin sinueux qu’elle a choisi de suivre. « J’ai toujours adoré aller sur scène. Ca me fait très peur, mais j’adore ça. Ca me tient, ça me met dans une endroit de moi et du rapport aux autres que je trouve formidable ». Il faut cependant croire qu’une certaine colère n’est jamais vraiment partie. Admise en formation à la Maison de la Culture de Bourges, elle fera quelques rencontres, dont des jeunes de son âge, mais n’y restera pas longtemps. « J’étais un peu borderline, je me suis engueulée très fort avec un prof et j’ai été virée de l’école. Je traitais mon prof et mon copain de la même façon, même si j’avais tort ». Sophie n’est pas vraiment renfermée, elle vit les années naissantes du Printemps de Bourges, fait copain-copain avec les membres du groupe Thiéfaine et évolue dans un « mouvement global » qu’elle trouve « sympa ». On ne saura jamais si c’était un rêve pour elle que d’être admise au conservatoire de Paris. En tout cas, elle n’y rentrera pas et y préfèrera la Rue Blanche, ayant aujourd’hui opté pour un nom plus pompeux, celui d’École Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre (ENSATT). Elle doit se plier à des exercices particuliers, que l’on ne trouve plus vraiment aujourd’hui dans ce type d’institution. « Un prof, qui était l’ancien patron de la Main d’Or, nous a demandé en improvisation un espèce de strip-tease que j’ai absolument refusé. J’ai été voir le directeur qui m’a posé un ultimatum. C’est là que je me dis que si j’avais eu une mère plus aidante, elle aurait pu me rassurer et me faire rester. Je suis partie et me suis retrouvée à passer les auditions pour l’école de Lille. J’y suis restée trois ans ».

C’est aussi à cette période qu’elle rencontre son premier mari, et c’est à croire que Sophie est un peu abonnée aux relations compliquées. « Lui, c’était un mec un peu schtarb », dira-t-elle pour le décrire. « S’il avait été moins fou on aurait pu faire des spectacles qui auraient laissé une trace. Mais il était accro à boisson et à la drogue, c’était une situation difficile. En même temps, ça me permettait de renforcer mon indépendance. Il avait toujours des projets délirants ». Des projets qu’elle ne refusera pas. Parmi eux, une mise en scène d’un texte de Faulkner autour d’un mur de la mort. Sophie et son mari le mettront en scène pendant presque un an en fête foraine, sous un chapiteau qui aura fait pétarader les deux roues enfumées et causé quelques chutes. Sophie s’accomode facilement de la vie en caravane. « Dans mon souvenir, c’est plutôt joyeux. On avait même décidé de faire un spectacle qui racontait cette histoire. Un contact nous a proposé d’aller le jouer à à Aurillac. Mais mon mari, qui conduisait le camion, n’est jamais arrivé ». 

Une mère

Autant vous le dire tout de suite, d’éventuels oscars ou trophées ne font pas partie de la suite. Non pas que Sophie se plaigne vraiment de son sort, mais le chemin qui mène à cette fin d’année 2016 part un peu dans tous les sens. Engagée pour jouer au théâtre Paris-Villette, elle continue à travailler avec des compagnies lilloises, s’essaye un temps au cinéma en tournant dans deux films, s’engage à raison d’un ou deux épisodes dans de très nombreuses sitcoms, genre fleurissant à l’aune des années 90 et d’AB Productions. « C’était une façon de gagner de l’argent très vite. Marc et Sophie, Hélène et les Garçons… Je n’avais pas de rôle récurrent, de peur d’être marquée et de ne plus avoir de propositions au théâtre. Et puis il faut dire ce qui est, ce n’était pas très drôle à faire ». Elle est sur scène lors de la levée des « Rideaux » de Claude Santelli. Elle passe des auditions, joue beaucoup, valsant avec les contrats comme avec autant d’opportunités prises au vol, sans même avoir un plan de carrière ni se souvenir d’avoir eu un agent un jour. Sophie changera de rôle de nombreuses fois avant de changer « d’amoureux » entre Avignon et Bordeaux, un éclairagiste qu’elle avait déjà croisé sur les routes. Improvisée assistante de mise en scène, elle donne naissance à sa première fille lors de la deuxième représentation d’un spectacle. Dans le théâtre bordelais, elle sera engagée dans un petit rôle, mais aura bien plus de mal à percer qu’ailleurs. On sent peut-être une pointe d’amertume dans sa voix et son constat, au bout duquel se trouvent un café noir et un Perrier, où le comble de l’ambivalence. « Je n’ai jamais vraiment réussi à travailler avec les gens d’ici. Du coup, je me suis retrouvée dans une ville que je ne connaissais pas, où je n’avais pas d’amis, avec un bébé, un amoureux qui est souvent en tournée. C’était dur au début. Paris était loin. J’étais moins comédienne, mais j’ai commencé à m’engager dans d’autres aventures ».

Pendant cette période, elle invente les Semaine Grenadines à la Boite à Jouer, rue Lombard, à Bordeaux : une programmation destinée aux enfants jouée par des compagnies essentiellement locales pour des jeunes des quartiers politiques de la ville, une enfance défavorisée qui ne dit pas son nom de peur de faire partie de la première catégorie (vous savez, celle que l’on a énoncée au début). C’est là qu’un paradoxe se niche. Sophie Robin le dit comme si c’était une évidence, « je ne crois pas que le salut vienne de l’autre, je pense qu’il vient de moi-même. Je suis davantage avec des copains qu’avec des amis. J’ai du mal à demander de l’aide aux autres, à les solliciter quand il y a un problème ». Pourtant, c’est ce goût de l’autre qui la pousse à s’adresser à ce public très particulier, qu’elle tente de toucher encore aujourd’hui dans nombre de ses projets. « Dans le théâtre, il y a un côté un peu mission. C’est inconscient chez moi, je crois. Je veux essayer de donner aux gens ce qu’ils n’ont pas eu parce que moi-même j’aurais voulu avoir des choses que je n’ai pas eu, peut être. Pour autant, j’apprécie aussi beaucoup de travailler dans un théâtre « bourgeois », j’adore être dans une scène où je ne m’occupe pas des gens qui sont dans la salle ». Malgré ses divers rôles, en tant qu’assistante de mise en scène à la Comédie Française où à l’Opéra de Strasbourg, c’est dans une plus petite dimension qu’elle restera. Et ce pour une raison simple : ce « schéma » maternel, qui semble lui coller à la peau et dont elle n’effleurera que la surface, elle n’a pas voulu le reproduire avec ses filles. « Pour être comédien, comme votre outil c’est vous, il faut avoir du temps pour vous. Je suis une maman très protectrice. Elles n’ont pas été beaucoup gardées, on n’avait pas de possibilité pour les laisser à la famille, elles suivaient dans les tournées. Mes filles sont plus grandes, aujourd’hui, elles ont moins besoin de moi. Je commence à avoir envie de rejouer. Ca vient peut-être de quelque chose à réparer dans mon enfance, mais j’ai toujours été très mobilisée par mes enfants ». 

La dernière séance

Comme une boîte à musique un peu cassée, elle répète à l’envie cette influence dont son discours ne se départira jamais vraiment. Loin d’être arrivée au bout de son chemin, Sophie regarde en arrière sans regrets. « Ma vie fait plein de choses que je n’attendais pas, même si je n’ai pas eu de carrière de comédienne extraordinaire. J’en ai beaucoup voulu à ma vie à Bordeaux, voir mes copains qui gravissaient les échelons, devenaient des directeurs de centres dramatiques, et moi avec mes deux gosses à faire les Semaines Grenadine… Finalement, c’est ma vie, et je pense avoir fait un bon choix ». Avec l’auteur et metteur en sncène Renaud Borderie, elle a co-créé voilà sept ans le collectif lormontais « Collectif jesuisnoirdemonde », à travers lequel elle s’engage dans des projets multiples, le dernier en date étant une artisterie éphémère dans deux quartiers de la commune. Les deux créateurs suivent des routes différentes. Sophie est, encore aujourd’hui, totalement dévouée à la lumière des projecteurs et à tout ce que ce métier implique. « Je n’ai pas d’autre hobbies. A chaque fois que je pense quelque chose, c’est lié à mon travail ». Si elle n’est jamais passée de l’autre côté du miroir, à la place du metteur en scène ou de celui qui forme les mots et les didascalies comme autant d’aspérités, c’est qu’elle à « l’impression de ne pas savoir écrire », et qu’elle préfère le métier d’actrice. En février prochain, elle investira comme elle là déjà fait de nombreuses fois, une bibliothèque pour y interpréter un texte de Lamia Berrada Berca, « Kant et la petite robe rouge », où « les pensées intimes d’une épouse cloîtrée en quête d’elle-même ». Petite particularité, ce travail se fait en binôme avec une personne choisie. « J’ai toujours eu le goût de travailler avec les autres », professera Sophie. Elle prend toujours des cours de chants (pour la scène), joue un peu de piano de temps en temps. En mars, elle travaillera avec la compagnie Fracas, autour de textes Gaston Miron. Quoi qu’elle en dise, elle aura quand même réussi à se former au sein d’un petit réseau qui lui reste visiblement fidèle.

Sans avoir de réel projet à long terme ni de contrat signé avec un quelconque « conjurateur » d’une « traversée du désert » qu’elle ne connaîtra jamais, elle souhaite plus que tout remonter sur les planches dans un grand projet, tout en admettant le fait qu’il ne soit « pas simple de réintégrer des équipes quand ça fait dix ans que les gens ne vous ont pas vue sur scène ». Pas choquée par la petite vulgarité qui fait trembler les gens de principe, déconneuse sans oublier d’être sérieuse, toujours en « speed », elle donne l’impression de ne jamais avoir eu le temps de se poser. Elle est comme la route qu’elle arpente, regardant droit devant : pleine de reliefs. « J’ai tendance à être un peu totalitaire, de penser du mal des gens parfois, d’être un peu dans le rôle de « madame la commandante » même si ça se calme avec les années. Je tiens mal ma langue. Ma colère est aujourd’hui plus réservée à des gens avec lesquels je suis très proche. Chez moi, c’est un peu en bordel, mais un bordel rangé ». Il y a un mois environ, elle a poussé les portes des Restos du Coeur pour devenir bénévole, chose qu’elle n’avait jamais fait auparavant. « Ca me met dans un endroit de moi où je fais quelque chose et où je suis obligée de rester à ma place ». Canalisée mais débordante, tendre mais brutale, en pleine lumière mais pourtant bien cachée, Sophie Robin cultive sa faculté de ne pas être celle dont elle à l’air. « Je n’ai pas de modèle. Il y a des choses qui m’inspirent, mais je n’ai pas envie de faire comme les autres ». Et vous, si l’on vous demandait de choisir entre le tunnel tout tracé et le chemin sinueux de montagne, entre la pilule bleue et la pilule rouge, quel côté choisiriez vous ? Peu importe au fond, l’essentiel est ailleurs vous dirait sûrement Sophie : pouvoir regarder en arrière et se dire que l’on est resté fidèle à soi-même avant de l’être aux autres. 

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