La neige n’est pas encore au rendez-vous dans les stations pyrénéennes, il n’empêche que ces dernières se préparent à l’ouverture. Le week-end du 3 décembre, pour la plupart des 8 stations membres du réseau N’PY. Une ouverture a priori sous de bons auspices, puisque après la période Covid, les clients sont revenus « en masse » l’an dernier, témoigne Christine Massoure, Directrice générale de la Compagnie des Pyrénées qui chapeaute la marque N’Py. En effet, une saison à 2,2 M de journées ski et 64,3 M€ de chiffre d’affaires.
Tarifs : des évolutions de 0 à +5%
Quant à la saison qui arrive, les réservations, ouvertes dès septembre, « battent leur plein avec un niveau de réservation en avance par rapport à la saison 2019-2020 ». Autre motif de satisfaction pour Christine Massoure et ses équipes, la marque N’Py s’étend peu à peu à l’Est du massif. En effet, jusque-là réservée aux 8 stations membres du réseau, la carte N’py, rebaptisée Carte No souci Pyrénées, intègre désormais 6 domaines supplémentaires : 3 en Ariège et 3 dans les Pyrénées-Orientales. Les quelque 90 000 adhérents détenteurs de cette carte pourront bénéficier d’avantages tarifaires et services dans l’ensemble de ces 14 stations.
Côté tarifs justement, les évolutions resteront dans les clous des années précédentes, de 0 à +5%. Une bonne nouvelle pour les clients, une moins bonne sans doute, pour les gestionnaires des stations à l’heure d’une crise énergétique sans précédent. « Les tarifs sont décidés au niveau de chaque station au printemps, en suivant les évolutions du coût de la vie »classiques ». A cette époque-là, on n’était pas encore au fait des augmentations à venir du coût de l’énergie », explique Guillaume Roger, Directeur opérationnel N’Py. La crise énergétique risque donc d’être rude pour les structures.
La traque aux économies d’énergie
Si le sujet énergétique n’est pas nouveau pour les professionnels assure Régis Lignon, directeur général délégué de la Compagnie des Pyrénées, il va tout de même s’agir cette année de mettre les bouchées doubles sur la sobriété. Objectif : atteindre les 10% d’économie posés par le gouvernement. Sur la traque d’économies possibles, Régis Lignon identifie « la baisse du chauffage dans les bâtiments qui représente 6% de notre consommation d’énergie, l’optimisation des remontées mécaniques qui pèse 44% et enfin la gestion du manteau neigeux, qui englobe la production de neige et le travail avec les dameuses ».
En adaptant la vitesse de certaines remontées mécaniques en fonction de la fréquentation, l’économie de consommation peut atteindre les 15%, assure N’Py. Quant au manteau neigeux, des formations d’éco-conduite des conducteurs d’engins de damage sont déjà mises en œuvre. Certaines stations ont même un léger temps d’avance. Peyragudes (Hautes-Pyrénées) par exemple a équipé ses dameuses d’un GPS qui mesure en temps réel l’épaisseur de la neige : celle-ci est déplacée en fonction des besoins ce qui permet de limiter à la juste quantité la production de neige artificielle.
A plus long terme, des projets portent sur l’autonomie énergétique des stations ou encore leurs équipements de dameuse à hydrogène, dès lors que les technologies permettront d’avoir une autonomie suffisante pour pouvoir travailler une journée entière. « D’ici 3 ou 4 ans », estime le responsable.
Les 8 domaines du réseau N’Py :
Peyragudes, Piau, Grand Tourmalet, Pic du Midi, Luz-Ardiden, Cauterets, Gourette et La Pierre-Saint-Martin