Simulation d’accident nucléaire réussie pour l’école de Braud-et-Saint Louis


Tiphanie Naud

Simulation d’accident nucléaire réussie pour l'école de Braud-et-Saint Louis

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 24/11/2016 PAR Tiphanie Naud

10 heures sonnent à l’école élémentaire de Braud-et-Saint-Louis. Les élèves sortent. Ce n’est pas la récréation mais une évacuation. La classe de CM1 traverse la cour dans le calme et monte dans un bus. Une dizaine de minutes plus tard, les autres classes sont confinées dans la médiathèque, ventilation coupée, ou dans la salle principale pour la maternelle.

Les enfants ont participé jeudi 24 novembre à une mise en situation dans le cadre d’un exercice national de sûreté nucléaire de la centrale du Blayais. La mise à l’abri des populations fait partie des mesures du Plan Particulier d’Intervention (PPI) déclenché par le préfet en cas d’accident nucléaire. « Pour eux, c’était comme une sortie scolaire, explique Stéphane Grillet le directeur de l’école. Il y avait plus d’enthousiasme que d’inquiétude. Et les motards ont beaucoup impressionné les élèves ». En effet, deux motos de la gendarmerie ont escorté le bus affrété par le département jusqu’à Saint-Seurin-de-Cursac, l’une des premières communes hors de la zone critique des 10 km autour du site nucléaire.

Evacués en 1min20
Pendant ce temps, deux véhicules municipaux ont lancé un message aux habitants depuis les hauts parleurs : « Ceci est un exercice. En cas de situation réelle, vous devrez évacuer par vos propres moyens et emporter vos effets personnels ». La simulation vise également à tester la coordination des différents acteurs, depuis EDF et la préfecture jusqu’aux écoles et communes. La conseillère départementale de la prévention sécurité a d’ailleurs accompagné les enfants en tant qu’observatrice. La première adjointe au maire de Braud-et-Saint-Louis, Anne-Marie Bernaud, également présente, a jugé l’exercice « très bien car on se met en situation réelle ». La veille, la mairie avait lancé « un appel de masse » : 500 SMS et messages sur les fixes ont été envoyés aux Braudiers. Elle s’est aussi félicitée du temps d’évacuation des élèves suite à l’appel du maire, « une minute et vingt secondes selon le gendarme ».

''les motards ont beaucoup impressionné les élèves'', rapporte l'instituteur de la classe évacuée

« On avait déjà fait des exercices », expliquent les enfants dans la salle des fêtes de Saint-Seurin-de-Cursac. Il fallait vite sortir pour prendre le bus, poursuit Morgane 9 ans. Nous au moins, on sera en sécurité si la centrale jette un gaz ». Les 22 élèves de CM1 étaient au courant de la simulation, sans savoir précisément quand elle se déclencherait. « On a tout laissé en plan, raconte Loan, et on a raté la récré ». Qu’il se console, les élèves ont pu s’amuser quelques minutes dans la salle des fêtes.
Une évacuation similaire était prévue à Saint Lambert de Pauillac. Le sous-préfet de Blaye Marc Makhlouf estime « intéressant » de faire des simulations dans les écoles « pour inculquer aux enfants la culture du risque et de la prévention ».

Un exercice « globalement réussi »
Côté forces de l’ordre, la Compagnie de gendarmerie de Blaye a été mobilisée pour sécuriser les routes. 47 militaires se sont également déployés pour empêcher l’accès à la centrale et évacuer (fictivement) la zone des 5 kms autour, en réponse à la simulation, mercredi, d’un accident nucléaire. Le scénario prévoyait une fuite dans un réacteur et des pannes successives entraînant de possibles rejets radioactifs ce jeudi à midi.
A 14h30, à la fin de la simulation, le sous préfet de Blaye s’est déclaré satisfait des moyens de communication : les différentes parties de l’organisation de la crise se sont réunies en audioconférence toutes les deux heures environ. « L’audioconférence est un instrument nouveau qui a montré son efficacité », affirme Marc Makhlouf. Malgré quelques problèmes isolés (certaines écoles dans le Médoc n’ont pas reçu d’instructions par exemple), il a jugé l’exercice « globalement réussi ».

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