Semaine de la presse à l’école à Bordeaux


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Semaine de la presse à l'école à Bordeaux

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 22/03/2010 PAR Nicolas César

« Si vos professeurs ont choisi de vous amener ici, c’est qu’il est important de réfléchir aux médias », a lancé aux élèves, Jean-Louis Nembrini, le nouveau recteur de l’académie de Bordeaux, ex directeur général de l’enseignement scolaire. Evoquant la multiplicité des sources (journaux…, mais aussi désormais Facebook et Twitter), le recteur a incité les jeunes à s’informer avec un « regard critique », « ce qui est plus difficile aujourd’hui, compte tenu de la profusion de médias », a-t-il indiqué. De son côté, Jean-Marie Dupont, le président du Clemi (Centre de liaison de l’enseignement et des moyens d’information), a rappelé que le partenariat entre le monde de l’éducation et de l’information était relativement récent. « Il faut se souvenir que dans les années 60, faire entrer un journal dans une école entraînait une sanction, au nom d’une certaine conception de la laïcité ». Il faudra attendre 1983 pour voir la création du Clemi.  

L’immédiateté en question

Pour revenir à des questions plus actuelles, le thème de la semaine de la presse cette année était : « qui fait l’info ? ». Pour Jean-Marie Dupont, la société de l’information vit aujourd’hui trois mutations avec Internet : la suppression des distances, de la médiation, et une certaine immédiateté. Du coup, un événement chasse rapidement l’autre. Ainsi Jean-Pierre Spirlet, chef de rubrique à Sud Ouest a souligné que par « proximité affective », la tempête Xynthia a fait passer au second plan le séisme au Chili, qui a fait près de 700 morts… Cependant, bonne nouvelle, avec cette « explosion » de l’info, « le travail journalistique, la vérification des sources sont encore plus nécessaires ». Claudia Courtois, la correspondante du Monde et du Point en Gironde en a profité pour rappeler les qualités d’un bon journaliste : « savoir balayer ses préjugés, garder la bonne distance et surtout se remettre en question tous les jours ». Emmanuel Langlois, journaliste àn France Info parle, quant à lui, plus « d’honnêteté intellectuelle » que d’objectivité. Par ailleurs, Laure Espieu, la correspondante de Libération a évoqué les différentes sources : mails, contacts téléphoniques, fils d’agences de presse, Twitter…, qui permettent à un journaliste de recouper ses informations. Visiblement intéressés par la profession, les élèves ont posé des questions sur la formation des journalistes. « Aujourd’hui, la plupart des jeunes journalistes sortent des écoles reconnues par la profession », a expliqué Claudia Courtois. Il s’agit souvent d’études longues, car la plupart de ces écoles recrutent désormais à bac+3. Ces rencontres entre élèves et journalistes sont essentielles. Elles permettent aux journalistes et à ces jeunes lecteurs de mieux se comprendre. Jusqu’au 27 mars, des journalistes interviendront dans les collèges et lycées pour expliquer leur métier, mais aussi débattre de la profession.

Nicolas César

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