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PUBLIÉ LE 22/07/2010 PAR Nicolas César« Les patients vont disposer d’un accès direct à leur DMP via l’internet dès décembre. L’accès sera déployé progressivement en 2011 », a déclaré aujourd’hui Roselyne Bachelot, lors de son déplacement à Bordeaux. Le DMP a déjà été expérimenté dans plusieurs régions et plus d’un million de DMP ont été créés. C’est l’aboutissement d’un long dossier lancé en 2004, qui patine. Il devait être opérationnel dès 2007. A son arrivée au ministère en 2007, Roselyne Bachelot s’était engagée à relancer ce dossier rapidement. Les professionnels de santé et les associations de patients avaient fait part de leur inquiétude au regard des garanties sur la confidentialité des données pour le DMP. Selon la ministre, désormais, « les conditions techniques nécessaires au DMP sont réunies, à travers notamment la publication d’un premier cadre d’interopérabilité pour l’ensemble des systèmes d’information de santé, la définition d’un identifiant national de santé et la mise en oeuvre des dispositions relatives à l’agrément des hébergeurs ».
Le CHU de Bordeaux signe le premier contrat performance
Par ailleurs, elle a signé aussi aujourd’hui à Bordeaux le premier « contrat performance » liant un CHU, une Agence Régionale de Santé et l’Agence nationale d’appui à la performance des établissements de soins. Par ce contrat, le CHU de Bordeaux s’engage à améliorer la gestion de ses blocs opératoires et de ses lits, ainsi qu’à réduire les délais d’attente aux urgences. Les urgences devront ainsi prendre en charge 80% des patients en moins de 4 heures et le délai moyen pour un rendez-vous en consultation ne devra pas dépasser un mois. L’un des objectifs de ce contrat est d’atteindre un taux d’au moins 80% de satisfaction des patients. « Comme nous l’avons fait pour la lutte contre les infections nosocomiales ou contre la douleur, il s’agit de créer une émulation, une démarche vertueuse », explique Roselyne Bachelot. Cinqaunte établissements se seront engagés dans cette démarche à la fin du mois de décembre 2010. Accueillie à son arrivée à l’hôpital Pellegrin par une trentaine d’infirmiers anesthésistes CGT, inquiets de la dévalorisation de leur spécialité, elle a reçu une délégation en fin d’après-midi. « Je leur ai redis ma volonté de voir reconnaître leur diplôme au niveau master. Le processus de masterisation est en cours, en collaboration avec le ministre de la Recherche et de l’enseignement supérieur. J’ai repris l’engagement formel d’obtenir la validation (de la formation au niveau master, ndlr) avant fin 2010 », a-t-elle précisé. Ainsi, Bordeaux marque le pas vers une meilleure « performance » des CHU français, notamment pour réduire l’attente aux urgences.
Nicolas César
