Retraites et droits des femmes : même combat à Bordeaux !


Plusieurs milliers de personnes ont manifesté ce mercredi 8 mars à Bordeaux, à l'occasion de la Journée Internationale des droits des femmes. Plusieurs luttes convergeaient, entre la grève féministe et protestation contre la réforme des retraites.

Manon Gazin | Aqui

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté à l'occasion du 8 mars à Bordeaux.

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 09/03/2023 PAR Manon Gazin

Claude, 68 ans, l’affirme : « Tout reste encore à améliorer » pour la cause des femmes. « En Occident nous avons fait des avancées. Mais dans une grande partie du monde, les femmes sont encore l’esclave du sexe masculin« . Sa pancarte affirmant son soutien aux Afghanes et aux Iraniennes dans les mains, le sexagénaire fait partie des doyens du rassemblement organisé ce 8 mars pour la Journée Internationale des Droits des femmes. 

L’ambiance est joyeuse dans le centre de Bordeaux, bien qu’enfumée par les fumigènes. Les manifestants chantent et dansent au rythme des batucadas qui animent le cortège. Cette année, les luttes convergent au sein du rassemblement. Deux cortèges se retrouvent mélangés : celui de la grève féministe et celui de protestation contre la réforme des retraites. Selon la préfecture, 2 500 personnes étaient présentes,  contre 12 000 à 15 000 selon les organisateurs.

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Les féminicides, enjeu majeur de la cause des femmes, étaient cités sur de nombreuses pancartes.

Certains manifestants sont venus pour affirmer leur soutien aux deux mouvements, comme Lucie. Âgée de 22 ans, la jeune femme est présente pour « protester aussi contre la réforme des retraites, qui va encore plus précariser les femmes« . Elle est aussi là pour « mettre le feu au patriarcat« , estimant que beaucoup reste à faire pour la cause des femmes. En particulier « le système judiciaire, qui n’est pas du tout adapté aux violences sexistes et sexuelles« . Le système de santé aussi, touché par de nombreux débats autour des violences gynécologiques.


Une représentante de l’AG féministe de la Gironde, âgée d’une soixantaine d’années, est du même avis concernant les retraites. « C’est marqué ici, ce qu’il reste à améliorer« , dit-elle en montrant sa pancarte « À travail égal, salaire égal, retraite égale ». « Nous voulons l’égalité dans les salaires, les retraites. Et faire en sorte que les femmes qui ont souvent des carrières hachées puissent avoir une pension décente« , affirme-t-elle avec un grand sourire.  

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Beaucoup de manifestants ont amené des fumigènes.

D’autres sont là pour des raisons plus personnelles : « J’ai subi une agression vendredi soir. J’avais encore plus envie d’être là, parce qu’avant je défendais cette cause pour les autres. Maintenant je la défends aussi pour moi », raconte Marine, 20 ans. La jeune femme porte une pancarte sur laquelle est inscrite une citation en espagnol : « Nos sembraron miedo, nos crecieron alas ». « Ils ont semé la peur en nous, ils nous ont fait poussé des ailes », une citation de la chanteuse mexicaine féministe Vivir Quintana. « Parce que je fais des études d’espagnol« , rit Marine.





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