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PUBLIÉ LE 05/05/2011 PAR Olivier DarrioumerleMonsieur Forté, le maire de Morlaas, n’a pas constaté de dégâts sérieux sur les récoltes. Il suffit d’aller dans la bourgade voisine, à Monassute, pour voir les traces de l’orage. Il a traversé le Béarn du sud-ouest au nord-est, à la limite du Gers, épargnant certains villages, touchant par hasard les champs de maïs plutôt que la vigne. Certains habitants de Monassute ont constaté 7 à 8 cm de petits grêlons dans leur jardin. La mairie de ce village au nord du Béarn a été légèrement inondée et les infiltrations d’eau dans la salle des fêtes vont obliger la municipalité à refaire l’isolation et les faux plafonds. Mais Andrée Cazenave, conseillère municipale, craint davantage pour les routes communales. L’orage creuse des ornières où les amas d’eau s’engouffrent et soulèvent les routes. « Enrober une route coûte 9 euros le m², calcule-t-elle. Quand y a des centaines de mètres de routes à refaire, ça coûte très cher. »
L’orage ravine les terres et arrache les semis.
Les orages ravinent les terres, emportant le labour avant que les racines n’aient pu se former. « Lors des violents orages de 2007, la terre végétale est partie dans le ruisseau et elle ne s’est jamais vraiment restructurée… » regrette Émile Cazenave. Cette année, les graines plantées il y a une semaine se sont retrouvées sur la route. Les semis précoces, plantés début avril, plus enracinés ont résisté aux pluies diluviennes. Madame Cazenave évalue le travail à « 50 ares sur 30 hectares. » Une histoire qui devrait leur coûter la bagatelle de 75 euros compte tenu du prix des semences… L’important c’est de pouvoir récolter le maïs avant les pluies de novembre. Alors, en espérant un été paisible, le couple d’agriculteurs replantent sans se plaindre. Toutefois, Andrée Cazenave soupire : « quand je pense à toutes ces cerises par terre qu’on ne mangera pas d’ici à l’été… »
photo : Aqui.fr
Olivier Darrioumerle
