Rentrée scolaire et réformes : nouvelle année, nouvelle école et nouveaux profs


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Rentrée scolaire et réformes : nouvelle année, nouvelle école et nouveaux profs

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 01/09/2010 PAR Solène MÉRIC

Selon le Recteur de l’Académie de Bordeaux, « la réforme des Lycées d’enseignement général et technologique, c’est la réforme de l’année ». Si pour l’instant elle se caractérise surtout par le retard de livraison de certains ouvrages des classes de seconde, l’objectif, selon Jean-Louis Nembrini est de « permettre à tous les élèves d’atteindre au moins un diplôme de niveau 5, à savoir un CAP ». Parmi les principales nouveautés, la mise en place en seconde de deux « enseignements d’exploration », un obligatoire en économie, l’autre à choisir dans une liste hétéroclite allant de la littérature aux biotechnologies. Autre aspect cher au recteur de l’académie : une « approche plus individualisée du parcours et des besoins de chaque élève », à travers des séances d’accompagnement personnalisé.

« Malettes des parents » et « internat d’excellence »…
Un accompagnement personnalisé qui se veut présent de l’école primaire au lycée sans oublier le collège qui compte le plus fort pourcentage d’absentéisme (12% au collège contre 7% au lycée). Sur cette question, soixante-trois collèges d’Aquitaine expérimentent dès la rentrée le dispositif « mallette des parents ». L’objectif ici est de consolider le lien et le dialogue entre collège et parents, et favoriser le suivi scolaire de la part des parents. Autre dispositif de personnalisation du parcours scolaire qui se développe en cette rentrée 2010 : les places labellisées « internat d’excellence » qui voient leur nombre passer de 51 à la rentrée 2009 à 132 cette année. Ces places en internat permettent un accompagnement spécifique aux besoins de collégiens et de lycéens ne bénéficiant pas d’un environnement favorable pour réussir ses études ».
A noter également en cette rentrée, concernant la scolarisation des élèves handicapés, la création de 10,5 postes d’assistants de vie scolaire et ouverture de 14 Unités Localisée pour l’Inclusion Scolaire. Ces ULIS (Désormais 85 sur l’ensemble de l’académie) sont des dispositifs collectifs implantés en collège et en lycée pour la scolarisation d’élèves en situation de handicap ou de maladies invalidantes.

Emploi du temps aménagé pour les nouveaux professeurs
Mais, point de rentrée des classes sans rentrée des professeurs. A donc été abordée la situation des tout nouveaux professeurs qui, rentrée de transition « oblige », font leur première rentrée sans être passés par la case « formation pédagogique ». Pour compenser cette absence de formation, chaque nouveau professeur est accompagné par « un tuteur » lui-même professeur. Dans l’Académie de Bordeaux, le Recteur Nembrini précise : « nous avons voulu faire un effort pour cette rentrée de transition : on a réduit le temps de service en responsabilité de ces nouveaux professeurs de 18 heures à 15 heures ». Une réduction des temps de cours qui libère le vendredi des enseignants de dernières générations afin de pouvoir suivre les formations universitaires à la pédagogie.

Solène Méric

Ce mercredi 1er Septembre, dans une question écrite au Gouvernement, Michèle Delauney, Députée de la Gironde, rappelant le cas du Collège Saint Projet don Bosco, qui avait suscité un tollé au mois d’avril dernier notamment en raison de l’enseignement de nature révisionniste qui y était dispensé, « s’inquiète auprès de Monsieur le Ministre de l’Education Nationale de l’insuffisant pouvoir des recteurs et des inspecteurs d’académie en cas de manquements au code de l’éducation au sein des établissements privés hors contrat. » En effet, après deux inspections ayant constaté la véracité des faits, « la seule possibilité légale de sanction des autorités académiques a été alors d’informer l’établissement et les parents de l’obligation d’inscrire leurs enfants dans un autre établissement a la rentrée scolaire suivante. La direction de ce collège a encore affaibli cette possibilité en refusant de communiquer les adresses des élèves à l’inspection académique comme au rectorat ».
Devant de tels manquements, Madame Michèle Delaunay estime « qu’il n’est pas acceptable que les responsables académiques ne soient pas en mesure de décider de la fermeture provisoire ou définitive d’un établissement » et demande au ministre « de bien vouloir envisager une révision des textes afin de donner aux responsables les pouvoirs nécessaires. »

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