Rencontres agronomiques Maïsadour: le vif intérêt des agriculteurs à Poursiugues


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Rencontres agronomiques Maïsadour: le vif intérêt des agriculteurs à Poursiugues

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 28/09/2012 PAR Solène MÉRIC

« Chaque site choisi pour mener les expérimentations autour travail du sol et de son impact est représentatif d’un type de sol particulier existant dans la région » explique Bruno Félix-Faure, responsable agronomie pour le Laboratoire d’analyses agronomiques Galys, qui suit les expérimentations menées autour du travail du sol. A côté, par exemple, des parcelles de sable irrigué ou de limon battant, le terrain de Christophe Desorthes est ce que l’agronome appelle « un sol touya », baptisé « terre noire » par les agriculteurs, en raison de son fort taux de matière organique.
Sur chacun des cinq sites, trois itinéraires techniques différents de travail du sol sont mis en place : le semis direct avec la technique du Strip till pour lequel «la graine est simplement déposée dans un sillon tracée par une lame», la TCS (Technique Culturale Simplifiée) qui limite le travail au sol, et enfin le labour, qui est la technique la plus invasive mais aussi la plus classique. «L’intérêt ici, est de mesurer et comparer sur chaque type de sol, quel sera l’impact de ces trois itinéraires sur le développement racinaire du maïs, condition essentielle de la fertilité de la plante».

Exposition de matériel innovant: ici la semeuse Twin row dont il existe seulement 3 exemplaires en France

Couleur et compaction du sol, profondeur et densité des racinesQuant au déroulement des expérimentations si ce sont les agronomes de Maïsadour et Agralia qui fixent les protocoles expérimentaux, le travail est effectué par l’agriculteur, et les résultats liés au sol sont prélevés et analysés par le Laboratoire Galys. Lors de cette sortie terrain les agriculteurs ont ainsi pu prendre connaissance de deux outils permettant de mieux connaître la structure du sol, et la manière dont celle-ci est impactée selon la technique choisie. Pour chaque méthode testée, ils ont donc pu assister à « une analyse de profil de sol » réalisé par Bruno Félix-Faure. Ce type d’étude permet à l’agronome d’analyser sur place, la couleur du sol, sa compaction ainsi que la profondeur et la densité de l’enracinement. Et en, effet, d’une technique à l’autre, le sol pourtant à l’origine identique, voit sa structure variée en fonction de la technique utilisée de même que les enracinements du maïs. Quant à savoir laquelle des trois méthodes permettra une meilleure fertilité, il est encore trop tôt pour le dire, le rendez-vous est fixé dans 3 ans à l’issue de la période d’expérimentation. Autre outil d’analyse : le pénétromètre qui, par une sonde reliée à un ordinateur et que l’on enfonce dans le sol, permet d’enregistrer tous les 2 centimètres une valeur de résistance du sol. L’outil décèle ainsi les zones les plus denses où par définition une racine aura plus de mal à progresser.

Quatre groupes de travailMais les efforts portés par la coopérative en matière de développement durable sont également mis en œuvre à une échelle un peu plus large à travers la constitution de 4 groupes de travail composés chacun de techniciens et d’une vingtaine d’agriculteurs adhérents. Jean-Christophe Rodaro, technicien expérimentation explique que « les membres de ces groupes évaluent et échangent sur l’utilisation de quatre techniques nouvelles sur le terrain » (une par groupe de travail). Grâce à leurs échanges et rencontres régulières les agriculteurs impliqués cherchent à faire évoluer ces techniques vers une plus grande efficacité. Les méthodes en question sont le « strip till », les méthodes alternatives de désherbages, les activateurs de vie de sol et le semi en « twin row » (en quinconces). Autant de techniques concrètement illustrées par la présentation ce jeudi matin, de machines utilisées par les agriculteurs des groupes de travail.

S’il est encore trop tôt pour tirer des conclusions définitives tant des agro-expérimentations que des évaluations menées par les groupes, cette matinée d’échanges a bel et bien atteint son but en exposant à des agriculteurs visiblement intéressés, les dynamiques durables en place au sein du groupe coopératif et peut-être, qui sait, les techniques qu’ils utiliseront demain. 

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