Quand le luxe épouse l’architecture XVIIIème


Association Renaissance des cités d'Europe

Quand le luxe épouse l'architecture XVIIIème

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 02/06/2017 PAR Carole Le Goff

Ce jeudi 1er juin, l’association Renaissance des Cités d’Europe organisait la visite d’un immeuble en chantier sur la place du Parlement à Bordeaux. Squatté et délabré il y a encore quelques mois, il est aujourd’hui en train de se faire refaire une beauté. Mais une beauté particulière parce qu’il est sur le point d’être transformé en un espace luxueux et moderne. Cet immeuble typique de l’époque de Louis XV, classé au titre des Monuments historiques depuis 1952 et au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2007, est soumis à une reconversion architecturale. Les acheteurs ont eu pour objectif dès l’achat de le déshabiller – tout détruire pour pouvoir reconstruire – afin de lui offrir une parure brillant de mille feux – il prendra les allures d’un meublé 5 étoiles, pour accueillir des touristes. Pour la Présidente de l’association Renaissance des Cités d’Europe, Anne-Marie Civilise, « le patrimoine ne doit pas rester statique mais doit répondre à des destinés contemporaines » ; ainsi valorise-t-elle les travaux de réhabilitation des lieux classés de manière à ce qu’ils soient utilisés et entretenus par des propriétaires, et ne pas leur faire courir le risque de tomber en ruine avec le temps qui passe. Ici, des travaux de grande envergure ont été entrepris pour rendre son aspect d’antan à l’édifice tout en y mêlant du contemporain.

C’est donc un véritable défi qui incombait à l’architecte Vincent Eyl de réussir à allier passé et présent prenant en compte les espaces pour réhabiliter le bâtiment construit en 1754 et les contraintes imposées par son statut d’édifice protégé. Ainsi, il a fallu faire preuve d’ingéniosité pour faire passer les réseaux électriques et hydroliques ou encore la climatisation. La propriétaire a, de plus, été amenée à faire appel à des professionnels du bâtiment pour la menuiserie ou la métallurgie. Il aura fallu un mois et demi et 50 mètres de fer à l’artisan Charly Guillebaud, de l’atelier Fer Emeraude, pour fabriquer trois barrières de 2 mètres de long, qui copient la forme de la rampe d’escalier. Des travaux colossaux donc, qui reprennent le style de l’époque. Ainsi, les petits bois, c’est-à-dire les petits carreaux des fenêtres, font leur grand retour pour rappeler la mode de Louis XV, les volets sont créés sur le modèle de l’époque, les fenêtres perpétuent les origines de l’édifice par un simple vitrage. Les cheminées du XVIIIème siècle sont conservées, les poutres également et les façades seront recouvertes de chaux pour imiter la pierre de tuffeau, afin de faciliter le nettoyage, qui au XVIIIème, était synonyme de propreté et devait être effectué tous les dix ans.  

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