Progression record des énergies renouvelables


Production d’électricité à 98% décarbonée, développement record des énergies renouvelables : le bilan de la Nouvelle-Aquitaine sur l’année 2021.

Centrale nucléaire du Blayais (Gironde, France)Pierre-Alain Dorange - CC BY-SA 3.0

Centrale nucléaire du Blayais (Gironde, France)

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 20/07/2022 PAR Léo Marchandon

RTE Sud-Ouest a publié le bilan électrique de la Nouvelle-Aquitaine : avec une balance excédentaire, une électricité à 98% décarbonée, et une forte hausse des énergies renouvelables, la région fait figure de bonne élève.

RTE Sud-Ouest vient de publier le bilan électrique de la Nouvelle-Aquitaine pour 2021. Les chiffres annoncés par RTE permettent d’avoir un aperçu complet de la situation énergétique de la région. La consommation de la Nouvelle-Aquitaine sur l’année 2021 s’élève à 39 Térawatt-heure (TWh), soit 9,1% de la consommation totale du pays. Elle est en augmentation (+ 1,1%) par rapport à 2020, ce qui reste légèrement inférieur à la moyenne nationale (1,7%).

Afin de garder un ordre d’idée malgré ces chiffres peu parlant, rappelons qu’un foyer français moyen consomme 4 679 mWh. Un groupement de 100 000 foyers consommerait donc en théorie 0,47 TWh par an.

La production, elle, est en légère baisse (- 1,2%) mais atteint 49,6 TWh, permettant à la région d’être excédentaire et d’exporter son électricité vers les régions voisines voire vers l’Espagne.

Un mix décarboné et des énergies renouvelables en hausse

La région affiche une production d’électricité décarbonée à 98%, dont 23,9% proviennent d’énergies renouvelables (ENR). La Nouvelle-Aquitaine assume un développement record du parc d’énergies renouvelables en 2021, notamment sur le solaire, l’hydraulique et l’éolien. La région est la première contributrice au développement massif du solaire en France : près de 2,7 GW de solaire nouvellement installés en 2021, soit 3 fois plus que le rythme moyen observé ces dernières années en France – de quoi faire de la Nouvelle-Aquitaine la première région productrice d’énergie solaire en France.

Recalibré par rapport à la consommation, la part est même plus imposante : les 12 TWh cumulés par les ENR permettent de couvrir 27,7% de la consommation annuelle, soit le tiers, ce qui est au-dessus de la moyenne nationale (25,3%).

La tendance devrait se poursuivre sur les années suivantes, RTE ayant annoncé sont intention d’investir un milliard d’euros supplémentaires dans les ENR en Nouvelle-Aquitaine. Cette somme s’ajoute au près de deux milliards d’euros alloués au « Projet Gascogne », visant à créer une interconnexion des grilles électriques entre la France et l’Espagne pour augmenter les échanges et renforcer la stabilité du réseau. 


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Une production assurée par le parc nucléaire

Le parc nucléaire de la Nouvelle-Aquitaine comporte six réacteurs répartis entre deux centrales.

Celle du Blayais, en Gironde, est entrée en service en 1981. Dotée de quatre réacteurs de 900 Mégawatts, elle est capable de fournir 27 TWh par an, soit près de deux tiers de la consommation néo-aquitaine annuelle. L’autorité de sûreté nucléaire a jugé son état et sa sécurité comme « satisfaisants » en 2007, et elle a validé sa visite décennale en 2013. Vastes expertises permettant d’analyser l’Etat de la centrale en profondeur, ces visites nécessitent la mise en en arrêt de la centrale pendant plusieurs mois ; la prochaine est prévue pour 2023.

La seconde centrale, à Civaux dans la Vienne, est plus récente : mise en service en 1997, elle ne comporte que deux réacteurs plus modernes mais présente une capacité de production de 22,24 TWh par an. Cette centrale, en revanche, a révélé des problèmes de corrosion sur le circuit d’injection de secours lors de sa dernière visite décennale qui ont entrainé la mise en arrêt temporaire des deux réacteurs en 2021 puis 2022. Les problèmes de corrosion, qui se retrouvent aussi sur d’autres centrales françaises utilisant les mêmes réacteurs (Chooz, Ardennes et Penly, Seine-Maritime), nécessitent des travaux qui devront se poursuivre jusqu’en 2023 avant de pouvoir relancer les deux réacteurs.



Infos pratiques !

L’Autorité de Sûreté du Nucléaire a adopté le 13 juillet une décision encadrant temporairement les rejets thermiques des centrales du Blayais, (mais aussi de Golfech et Saint-Alban) pendant l’épisode de canicule. En d’autres termes, c’est une dérogation exceptionnelle à la limite réglementaire de la température de ses eaux de refroidissement, captées et rejetées, dans les cours d’eau naturels. Pour la centrale du Blayais, « c’est une dérogation de 11° par rapport à la température des eaux de la Gironde qui a été accordée » (source SEPANSO). En parallèle, des mesures de surveillance renforcée de l’environnement aquatique dont en particulier la vie piscicole, sont prescrites. Cette décision, applicable jusqu’au 24 juillet 2022 a pour objectif d’éviter « la réduction de la puissance ou l’arrêt de la production électrique de plusieurs réacteurs sur les sites de Blayais » (source ASN).

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