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PUBLIÉ LE 28/01/2016 PAR Piotr Czarzasty« Marier l’armagnac et le cognac », c’est en évoquant ces deux célèbres eaux-de-vie issues respectivement d’Aquitaine et du Poitou-Charentes, qu’Alain Rousset a fait part de tout son optimisme quant aux nouvelles potentialités s’offrant à la plus grande région de France reprenant aujourd’hui les contours des territoires d’Aliénor d’Aquitaine. Tout en soulignant la nécessité de « fabriquer cette région” et « créer le vivre ensemble », l’ancien président d’Aquitaine prédisait : « Dans deux ans nous aurons harmonisé nos politiques”.
Jean-Pierre Raffarin, l’un des pères fondateursAvant de confier « sa fierté, son bonheur mais aussi sa responsabilité” de présider cette nouvelle région, dont le nom n’est toujours pas arrêté, le député socialiste a souligné l’importance des acteurs sociaux-professionnels qui ont éte »plus vites que les politiques” à se mobiliser autour de l’idée d’une grande région. Même si l’ancien président d’Aquitaine a tenu à saluer particulièrement dans ce processus le rôle de l’ancien premier-ministre Jean-Pierre Raffarin, présent mardi à l’ex-Maison d’Aquitaine.
Un ADN communAlors que se pose la question de la difficile émergence d’une identité commune dans une région où l’Aquitaine joue le rôle de leader économique et touristique, pour Philippe Dorthe, président de la Maison d’Aquitaine Limousin Poitou-Charentes, ambassade économique et touristique de l’Aquitaine à Paris depuis 2003, cette identité commune est déjà présente. « Les trois régions ont dans leur ADN cette inclination d’aller vers l’Atlantique. Notamment dans le fret où on empruntait il y a déjà plusieurs siècles la Dordogne pour s’y rendre”, affirme-t-il.
« Les 12 départements qui composent cette région ont un grand potentiel, poursuit Philippe Dorthe. Nous sommes la plus grande région agricole de France, notamment en terme d’élevage. Nous avons d’importants atouts touristiques avec nos produits, les vins surtout, et puis des paysages et un patrimoine bâti énorme. Enfin nous pouvons nous baser sur notre intelligence collective avec des spécificités de chacun amenant contribuant à une plus grande complémentarité de l’ensemble”.
Une identité « aux visages multiples »Noël Mamère dénonce de son côté un faux débat. « La question de l’identité est un sujet qui me révulse, surtout dans le contexte actuel, reconnaît le maire de Bègles. Chez les écologistes nous avons toujours été pour l’idée de grandes régions et même d’euro-régions. Et donc une identité aux visages multiples, car c’est ça la vraie plus-value”, conclut le député d’EELV.
C’est seulement le 1er juillet que les habitants de l’Aquitaine, du Limousin et du Poitou-Charentes connaîtront le nom de leur nouvelle région choisi par l’assemblée régionale. En attendant ils sont eux-mêmes invités à suggérer des idées de nom en remplissant un formulaire sur le site de la région.
