Portrait des deux ainés de l’équipe de France de basketball, Florent Pietrus et Boris Diaw.


Aqui.fr

Portrait des deux ainés de l'équipe de France de basketball, Florent Pietrus et Boris Diaw.

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 07/08/2010 PAR Olivier Darrioumerle

Boris et Florent ont en commun d’avoir gagné trois titres de champion de Fance avec l’Elan béarnais. C’est le fameux « projet Jeunes » qui, de 2001 à 2004, gagne les finales contre l’ASVEL. Puis Mickael Pietrus et Boris Diaw partent pour les Etats-Unis. Florent reste à Pau jusqu’à la fin. Deux grands joueurs aux caractères différents. L’entrepreneur et le laborieux. Le rêveur à l’américaine et l’éternel second. Portraits.

Florent et son frère Pietrus
Du haut de ses deux mètres, Florent Pietrus nous tend une grosse patte amicale. Il donne l’impression d’un gros nounours, doux et sensible . Assis dans un petit fauteuil, c’est à la première personne du pluriel qu’il parle. Il inclut son petit-frère, Mickael, l’une de ces stars de la NBA qui snobent la sélection nationale. Florent nous raconte avec une sincérité touchante l’enfance qu’ils vécurent en Guadeloupe et l’éducation qu’ils reçurent de leur grand-mère. « On a perdu notre mère très tôt et notre grand-mère nous a élevés dans l’amour de la famille » nous confie-t-il, et puis son arrivée à Pau et le lien indéfectible avec son frère.  » C’est Mickael, mon petit-frère, qui arriva le premier en métropole. Je suis arrivé à l’âge de quinze ans, je ne savais pas où j’allais. Mickael a tout fait pour me mettre à l’aise et l’Elan béarnais est un club avec un esprit de famille, mais j’ai dû me battre pour tirer mon épingle du jeu. J’avais appris le respect avec ma grand-mère et en m’entraînant dur tous les jours j’ai appris la rigueur. J’avais la rage en moi, ça m’a permis de donner un peu plus que les autres. » Les victoires ont suivi, Florent se souvient.  » Le staff avait une confiance aveugle en nous, personne ne nous attendait et on a fait l’impossible ! » Mickael sera encore le premier à faire le choix de quitter le cocon palois. En 2004 il est drafté et part jouer en NBA. Pour Florent c’est le choc. « On a toujours évolué ensemble. C’était difficile de le savoir à dix milles kilomètres, je me suis senti très seul. Je me suis remis en question car il fallait que je change moi aussi. J’avais tout gagné en France et je devais relever un nouveau challenge. Je suis parti à Malaga, dans le top espagnol. Je savais où je mettais les pieds. J’étais un joueur parmi d’autres, mais dans les grands clubs, on a toujours sa part du gateau. »

Diaw tout-puissant
Ses grandes jambes croisées marquent une séparation avec les journalistes. Avec une posture léonine et un air d’indomptable presque heureux, Boris Diaw renvoie l’image d’un homme qui a réussi. Tout a commencé sous les couleurs des JSA Bordeaux avant qu’il rejoigne l’Insep à Pessac, l’Elan béarnais à Pau-Orthez, puis la prestigieuse NBA. Aujourd’hui joueur clé des « Charlotte Bobcats » et capitaine courage de l’équipe de France, Boris Diaw est aussi actionnaire des deux grands clubs aquitains de basketball. Troisième actionnaire de l’Elan béarnais (pro A) avec un investissement de 150 000 euros lors de la recapitalisation de juin 2008 et actionnaire à 33% des JSA Bordeaux (rélégué cette année de pro B en nationale 1), le plus aquitain des basketteurs de l’équipe de France devient actionnaire majoritaire à 51% du club bordelais et investit dans une tribune du palais des sports de Pau.
Didier Gadou, directeur exécutif de l’Elan, nous explique l’offre qu’il a proposée à Boris Diaw et Mike Pietrus : « Moyennant un forfait, il a une tribune à son nom et dispose de trente places à chaque match pour inviter des jeunes des quartiers, des clubs de basket ou autres associations. A ce jour, seul Boris nous soutient et bénéficiera des avantages. » L’ancienne tribune « des jeunes », située au deuxième anneau au dessus des peones, porte désormais le nom « Boris Diaw » à côté de sa marque de vêtement, « ukind », crée pour financer des structures de basketball au Sénégal.
Du côté de Bordeaux, Boris Diaw est, depuis cet été, président et propriétaire du club avec un nouvel apport au capital qui le place actionnaire majoritaire. Nouvellement structuré en SASP (Société anonyme sportive professionnelle), les Jeunes de Saint-Augustin ont de nouvelles ambitions.
 » Je rends à l’Aquitaine ce qu’elle m’a donné », nous confie-t-il. Mal en point depuis quelques années, le basket aquitain a trouvé un Dieu et il s’appelle Boris.

Olivier Darrioumerle

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Pyrénées-Atlantiques
À lire ! SOCIÉTÉ > Nos derniers articles