Polémique au sein des avocats bordelais autour de Rachida Dati


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Polémique au sein des avocats bordelais autour de Rachida Dati

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 21/11/2007 PAR Nicolas César

C’est une tradition, qui remonte à un siècle. Tous les ans, lors d’un spectacle humoristique, l’UJA fait monter sur scène les jeunes avocats pour étriller juges, avocats et garde des sceaux, en présence des plus hauts magistrats bordelais. Mais avec ce titre, « Pas ce soir, j’ai mes Rachida », l’UJA a dépassé les limites de l’acceptable selon Me Boulanger, qui a lancé une pétition de protestation. Pour lui, ce sont « de grasses plaisanteries aux douteux relents sexistes et racistes ». « Dans la tradition coranique, les menstrues sont assimilées à un mal. J’ai mes Rachida, c’est du niveau de la pulpeuse bouchère kasher de Jean-Marie Le Pen. Que certains de mes confrères soient d’une ignorance crasse et qu’ils l’étalent, c’est leur problème. Mais ils n’ont pas le droit de salir de la sorte la robe d’avocat », s’insurge t-il.

Le Conseil national des barreaux saisi

Et il n’est pas le seul à le penser, puisque le Cosal (syndicat des avocats libres) a demandé au Conseil national des barreaux (CNB) que soit porté à l’ordre du jour de l’assemblée Générale du 16 novembre et 17 novembre dernier, le texte d’une motion pour faire disparaître des affiches du spectacle ce titre « Pas ce soir, j’ai mes Rachida ». Sans succès, l’assemblée générale du CNB a refusé à l’unanimité moins deux voix d’examiner cette motion. Le spectacle aura donc bien lieu, mais du côté du Pin Galant, on ne semble pas très fier d’accueillir un spectacle aussi « raffiné. » « Nous sommes dans un rôle de loueurs de salles et nous ne connaissons pas le contenu du spectacle. Nous ne maîtrisons rien » précise Etienne Piton, responsable de l’espace Congrès du Pin Galant. Car, le spectacle n’est pas inscrit à la programmation du Pin Galant. Il s’agit d’un spectacle « à part », dans le cadre de la location des locaux. Face à cette polémique, Emmanuelle Gérard-Deprez, présidente de la revue de l’Union des jeunes avocats tient à relativiser. « Provoquer, faire rire, ridiculiser. Cela a toujours été une tradition. Ceux qui nous font un procès d’intention n’ont pas lu les textes des sketches. Ils n’offrent aucune prise au racisme ou au sexisme. » Il sera toujours possible d’en juger par vous-mêmes le 10 décembre à 20 heures.

Nicolas César

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