Poitou-Charentes, Limousin et Aquitaine préparent la noce


Aqui.fr

Poitou-Charentes, Limousin et Aquitaine préparent la noce

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 08/12/2014 PAR Solène MÉRIC

«Ce processus n’est pas une stricte juxtaposition, pas non plus une fusion-absorption, mais il s’agit de regrouper ce qui constitue nos forces pour réussir à faire plus et mieux ensemble» débute l’hôte de la matinée Gérard Vandenbroucke. La méthode pour y parvenir, selon Alain Rousset, l’aquitain de l’étape, c’est de «dresser le bilan des bonnes pratiques mises en œuvre dans chacune des trois régions» afin, si possible, de les appliquer et élargir à l’ensemble de la grande région. Objectif pour Jean-François Macaire de la Région Poitou-Charentes, «conserver et même améliorer les leadership que portent les trois régions réunies». Et la liste qu’il dresse est plutôt flatteuse: première région en aéronautique, en R&D pour la chimie et chimie verte, en R&D pour l’éco-construction, premier bassin ostréicole d’Europe, premier en viticulture, …

Sur la mise en œuvre institutionnelle, là aussi l’accord semble être de mise: il n’y aura qu’une seule assemblée plénière : à Bordeaux. La capitale aquitaine aura vocation à être la capitale régionale, sans pour autant dépouiller ses nouvelles voisines Poitiers et Limoges qui resteront «nécessaires à l’action de proximité et au fonctionnement de la grande Région», indique Gérard Vandenbroucke appuyé en cela tant par Jean-François Macaire qu’Alain Rousset. Selon celui-ci, «la décentralisation n’a pas vocation à recréer un jacobinisme régional» assure-t-il. Un des défis de la future grande région est justement «d’inventer un nouveau système de proximité, dans lequel le numérique aura toute sa place» complète-t-il.
Des risques à ne pas ignorerSi ce futur mariage à trois recèle selon les élus, nombre de «complémentarités et opportunités», l’heure n’est pas non plus à l’angélisme. Rassurant envers les agents des Conseils régionaux, en insistant sur le fait que «les emplois publics ne sont pas menacés», deux risques sont toutefois à ne pas ignorer avertit le Président de la Région Aquitaine : «Il faut veiller à ce que cette union n’entraîne pas une envolée des coûts de fonctionnement», par un alignement par le haut des salaires ou des primes par exemple, «ni un ralentissement de l’action publique au 1er janvier 2016 au détriment des usagers de la Région». Deux risques bien réels pour le Président de la Région, profitant de l’occasion pour également rappeler la faiblesses des ressources de cette collectivité, et «l’attente d’un renforcement des moyens de nos régions dans la troisième loi de décentralisation.»

Enfin, à l’issue de ce premier rendez-vous, c’est surtout le sentiment d’un travail immense sur l’analyse et le rapprochement des procédures de chacune des trois régions qui persiste, ainsi que quelques inconnues. Parmi elles, le nom du candidat à la Présidence de la future région, même si le Président Aquitain semble, en tous cas, se porter volontaire. Autre point sans réponse, le nom de cette future grande région, qu’Alain Rousset verrait bien continuer à être baptisée Aquitaine, en référence, pratique, au Royaume d’Aliénor. Dernière question non tranchée ce lundi: la date du prochain rendez-vous des présidents des exécutifs. Il reste donc un calendrier en suspens, même si le principe de rencontres régulières demeure.

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Nouvelle-Aquitaine
À lire ! POLITIQUE > Nos derniers articles