Fan de Ken Loach, de la Reine d’Angleterre, du tea time et de ses scones, de James Bond, des suffragettes, des Beattles, ou plutôt des Stones… ? Pessac sera alors votre capitale durant toute une semaine, en vous apportant non seulement Londres sur un plateau mais aussi et surtout tout ce qui rend « so british » le Royaume Britannique.
Les sujets de sa Majesté
En 70 films et 40 débats, le Festival voyagera de long en large entre les époques, les lieux, les combats mais aussi les personnalités réelles ou fictives, qui ont marqué et marque encore la réalité culturelle, politique, sociale, économique, démocratique de ce pays que nous, français, adorons affubler de 1001 clichés. Dans ce domaine, il faut dire que Frogs et Rosebeefs se rendent la pareille. Mais, il faut bien l’avouer après le Brexit, ils vont sacrément nous manquer. Raison de plus pour suivre intensément ce festival lors duquel on pourra voir ou revoir au cinéma Jean Eustache, des longs métrages réalisés par les Maîtres du Cinéma anglais, mais pas seulement. Parmis les sujets de sa majesté on retrouvera notamment Richard Attenborough (Les Griffes du lion ; Un pont trop loin), Danny Boyle (Trainspotting), Kenneth Branagh (Henry V), Michael Curtiz (Les Aventures de Robin des Bois ; Capitaine Blood), Stephen Frears (The Queen), Paul Greengrass (Bloody Sunday), Stanley Kubrick (Barry Lyndon) David Lean (Oliver Twist ; Le Pont de la rivière Kwaï), Ken Loach (L’Esprit de 45 ; Raining Stones ; The Navigators), Jim Sheridan (Au nom du père), Raoul Walsh (Capitaine sans peur), ou encore Terence Young (James Bond contre Dr No). 70 films sélectionnés par Pierre-Henri Deleau, acteur, producteur et délégué général du Festival.
De Jeanne d’Arc à Virginia Woolf en passant par Churchill et la crise des migrants
Mais sur la british thématique on débattra et on écoutera aussi de nombreux intervenants, historiens, journalistes, politiques (dont Denis MacShane, parlementaire travailliste, ancien membre du cabinet Blair pour un grand oral Sciences Po le 23 novembre), universitaires, écrivains, ou encore musiciens ou musicologues pour autant de variété dans les sujets abordés entre café et débats historiques, café culture ou encore conférences littéraires sur les incontournables Jane Austen, George Orwell, Charles Dickens, Shakespeare, Laurence Sterne, Virginia Woolf, sans oublier les soeurs Brontë. Manque peut-être à cette liste une certaine Agatha Christie, dont la popularité des intrigues, à défaut peut-être de la qualité des écrits, a également largement dépassé les frontières des îles britanniques…
Parmi les autres thèmes abordés : la gastronomie et cuisine anglaise, le romain d’espionnage, spécialité britannique s’il en est, la pop musique, « l’invention de la culture ouvrière, entre travail misère, foot et les Beattles ». Au programme également une série de focus sur des personnages de destin, dont Churchill qui donnera lieu à une série de conférence de François Kersaudy, historien, spécialiste d’histoire diplomatique et militaire contemporaine, mais aussi Marie Stuart, Alexandre le Grand ou encore Jeanne d’Arc qui semble avoir marqué les esprits et les mémoires des deux côtés de la Manche. Des débats politiques aussi autour par exemple de l’après-Brexit pour la Grande-Bretagne ou sur la solidarité entre France et Angleterre sur la question des migrants… Mais encore, entre autre, la Monarchie, la démocratie, la presse britannique entre tabloïd et journalisme d’investigation. Bref un foisonnement!
10 films et 11 documentaires inédits en compétition
Dès le 20 novembre, la soirée inaugurale du Festival sera marquée par la conférence sur Le Cinéma Britannique par Michel Ciment, critique cinéma et directeur de la publication de Positif et Président du Jury du film fiction d’Histoire suivi d’un film en compétition pour le Prix du Film fiction d’Histoire, La Mort de Staline, d’Armando Iannuc. Une avant-première comme les neufs autres films en compétition (sans lien avec la thématique du festival) pour le Prix du Festival du Film d’Histoire. Sur ces 10 films, 6 réalisateurs seront présents pour échanger avec le public: Emmanuel Finkiel, Marc Dugain, Ziad Doueiri,Marcela Said, Sofia Djama et Andrea Segre.
A ces longs métrages de fiction, s’ajoutent 11 documentaires eux aussi projetés en avant-premières, et dans la catégorie, « Panorama du documentaire » 11 documentaires récents, déjà diffusés à la télévision. Parmis eux « 1917, Il était une fois la révolution », « Communisme le murmure des âmes blessées », « Jeunesses hitlériennes : l’endoctrinement d’une nation » et de nombreuses personnalités présentes telles que les réalisateurs Bernard George, Daniel Leconte, Fabien Béziat, Priscilla Pizzato, etc.
Quant à la soirée de clôture, le Festival vous donne rendez-vous une fois encore avec une avant-première (hors compétition), celle de La Promesse de l’aube en présence du réalisateur Éric Barbier.
Pour connaître tout le détail de cette semaine so british, rendez-vous sur le site internet de l’évènement. La prévente des billets du Festival sur www.webeustache.com depuis le 6 novembre 2017 et au cinéma Jean Eustache à Pessac à partir du 15 novembre