PAU – La Ville rendue aux piétons.


Article paru dans le numéro 3 d'Aqui - novembre 2004

Ville de Pau

PAU - La Ville rendue aux piétons.

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 02/01/2007 PAR Catherine Boulanger

La forme d’une ville change plus vite hélas que le cœur des mortels », soupirait Baudelaire. Mais il ne serait sans doute pas fâché de voir le cœur de la cité paloise se déprendre de la tyrannie des voitures et de retrouver des espaces de vieplus sereins. EtLamartine ! Eût-il aimé déambuler sur le boulevard des Pyrénées qui offre selon lui «la plus belle vue de terre », dans le bruit et la fumée des 4×4 et autres mobylettes gonflées ?

Les Palois n’apprécient guère non plus, eux qui, à l’instar des habitants des grandes villes, ont fui vers les franges de l’agglomération. La population paloise a en effet diminué de 6,14% en 25ans, laissant 12% de logements vacants. Les 6500 habitants perdus sont pour la plupart allés vivre en périphérie. La première couronne a gagné près de 33000 habitants, la seconde plus de 8000 ! Si ces tendances devaient se confirmer, la direction de l’aménagement et de l’urbanisme de la mairie de Pau prévoit que le cœur d’agglomération perdrait d’ici 2015 plus de 10 000 habitants, alors que les autres communes en gagneraient 13 000 ! Cela n’empêche pas, bien au contraire, les « banlieusards » de venir en voiture à Pau. Non pour y profiter de la vie, mais pour y travailler.

Car sur les87 063 emplois du Pays du Grand Pau, 44 694sontdans la ville. Résultat : sur les 10 dernières années, les déplacements de l’extérieur vers Pau ont considérablement progressé. Le centre et les environs immédiats subissent du reste le plus grand nombre d’accidents.

 

Enrayer le déclin

André Labarrère, soutenu par la plupart des élus de la Communauté d’agglomération, ne pouvait se satisfaire de cette évolution urbaine où la qualité de vie diminue, où l’offre en matière de commerces et de transports suit le même chemin.« Nous avons, dit-il, décidé d’enrayer ce déclin. Il y a une véritable urgence à maîtriser à nouveau les déplacements pour réduire les nuisances, faciliter la vie quotidienne, et revitaliser le poumon palois. »

Le centre piétonnier doit donner envie de revenir vivre dans cette ville qui est l’une des plus élégantes de France. L’opération consiste à limiter la traversée du centre et à diriger les voitures de passage sur d’autres axes. La fermeture de certaines voies– voir plan- sauf aux riverains aux véhicules prioritaires, livraisons et taxis, s’accompagne de nouveaux aménagements.

En priorité, la création d’un grand parking souterrain sous la place Clemenceau de 400 places avec des services particuliers. Les commerçants pourraient y offrir une heure de stationnement gratuite. Il faut aussi que les parkings soient mieux aménagés ou utilisés, comme l’Aragon ou celui du Conseil général. Un parking près de la gare supposerait aussi de bonnes liaisons piétonnes.

Des aménagements pas toujours faciles à réaliser à cause de la géomorphologie de la cité, avec ses murailles chères à Gaston Phébus. « Il s’agit, explique Jean-Pierre Bombaud, directeur général de l’aménagement et de l’urbanisme de la ville, de partager la rue entre les différents modes de déplacements, piétons, bus et vélos. L’accès aux rues piétonnes sera surtouttrès souple pour les résidents. Nous allons améliorer les réseaux de bus avec des arrivées directes sur le centre, et des sites propres plus sécurisés. L’urbanisme de Pau est un livre ouvert dont il suffit de tourner les pages, pour retrouver la qualité.»

Rosalyne Bottrel

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