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PUBLIÉ LE 22/10/2012 PAR Solène MÉRICCôté recettes, en effet, de par la législation qui s’impose à elle, la Région doit faire avec une fiscalité peu dynamique cumulée à un gel, toujours en cours, des dotations de l’Etat. Une situation qui pourrait prochainement évoluer, au regard de l’Acte III de la décentralisation. Mais, comme le souligne Michel Diefenbacher, à la tête du groupe UMP au Conseil régional, l’évolution pourrait ne pas être positive, le Président de la République ayant notamment demandé un effort aux Régions à travers l’annonce d’une nouvelle baisse de leurs dotations.
« Un pari difficile »
Côté investissements « nécessaires pour répondre aux besoins du territoire Aquitain », pas de grandes nouveauté, ceux-ci soutiennent prudemment le lancement ou la poursuite de grands projets prévus de longue date par la Région. Parmis eux par exemple: le Plan Campus, les efforts continus sur le ferroviaire, l’entretien et la construction de lycées, ou encore la création de l’Institut d’Optique.
Pour autant, l’objectif visé, insiste Isabelle Boudineau, «est de maîtriser l’évolution de la capacité de désendettement en poursuivant les actions déjà engagées». «Un pari difficile» que la région tente de relever par la mise en œuvre d’un plan pluriannuel d’investissements. Dans le cadre de ce plan sont par exemple négociés des emprunts aux conditions financières intéressantes auprès de la Caisse des Dépôts et Consignations et de la Banque européenne d’Investissement, à destination de projets régionaux lourds et cadrés à l’avance. Ce lundi, deux emprunts, pour un total de 620 M€, ont été autorisés par l’assemblée à destination, l’un, de financements de projets liés à l’éducation, et l’autre, à des projets d’infrastructures de transports soit ferroviaires soit portuaires, à travers, notamment la restructuration du port de Bayonne.
« La persévérance de l’action publique »
Autant d’éléments qui amènent Isabelle Boudineau à conclure que pour 2013, «la priorité sera donnée aux projets et actions qui rendront le territoire aquitain attractif et garantiront une croissance durable». Ainsi, pour Alain Rousset, la Région se place dans une posture de «persévérance que suppose l’action publique». Persévérance dans la «diversification des actions industrielles», et persévérance dans «le développement de la société de la connaissance», dont la formation. A ce sujet, le Président de région à renouvelé son souhait de voir dès 2013, la création d’ «un service publique de l’orientation, de la formation et de l’emploi» dont le Conseil régional serait le pilote.
Quant à l’accueil de ces orientations budgétaires, l’opposition a réagi sur le mode de la critique obligée. Michel Diefenbacher s’est dit « inquiet de l’attentisme » qu’elles traduisent face à une conjoncture régionale qui se dégrade. Quant à Geneviève Darrieussecq, pour le Modem, elle a aussi mis en avant « des orientations budgétaires visiblement en attente de l’Acte 3 de la décentralisation » et tenu à signaler le risque d’un déséquilibre favorisant trop « la grande innovation » technologique face à « l’innovation locale et simple de l’économie vivrière de l’activité de tous les jours ».
