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PUBLIÉ LE 18/11/2009 PAR Piotr CzarzastyOn aura tout de même droit à plusieurs concerts symphoniques, dont un avec la participation du talentueux pianiste David Fray. Une grande partie des rencontres musicales avec l’ONBA sera tournée vers les plus jeunes ; parmi elles notamment, un concert à la découverte déguisé autour de L’apprenti sorcier de Paul Dukas ; des dialogues musicaux entre la harpe et la flûte conclus par une dégustation de chocolats et de vins ; enfin, pour un public plus grand, le quatuor à cordes de l’ONBA se rendra sur le campus universitaire pour jouer du Beethoven.
Pas de « coup médiatique »
Donc pas d’initiatives spectaculaires et originales, telles le concert donné au centre commercial IKEA de Bordeaux Lac ou les carnavals des animaux en 2008. « Notre objectif ce n’est pas d’amadouer les gens avec un coup médiatique. », explique Thierry Fouquet, directeur de l’Opéra national Bordeaux Aquitaine. « Je reconnais que c’est utile d’un point de vue marketing et de visibilité ; c’est aussi nécessaire pour attirer un public plus jeune, mais ce genre d’action ne peut pas éclipser pour autant l’activité de l’ONBA effectuée pendant l’année. »
Orchestres en fête, une fête de trop ?
Cette nouvelle manifestation, l’ONBA ne semble pas finalement en avoir tellement besoin ; même si les bénéfices en termes de l’arrivée d’un public nouveau et nombreux seraient non-négligeables. « On participe à plusieurs évènements d’envergure nationale comme les journées portes ouvertes de l’opéra, les journées du patrimoine, la fête de la musique, ce qui nous donne déjà l’occasion de présenter de plus près notre travail et nous faire découvrir au grand public. », affirme M. Fouquet. Il ne s’agit pas pour autant de délaisser Orchestres en fête. « Le caractère national de cette fête, mobilisant au même moment tous les orchestres de France, fait en sorte que nous pouvons bénéficier d’un effet médiatique cumulatif de cette manifestation. »
L’ONBA, ça joue toute l’année
Mais une fois encore, ce n’est pas une raison d’investir autant d’efforts et d’argent dans un évènement de dix jours. « Il faut savoir que la ville possède un opéra, un orchestre et un ballet qui tournent pratiquement 11 mois sur 12, en offrant une programmation riche et de qualité tout au long de l’année. Il serait donc déraisonnable de sacrifier cette partie de notre travail pour le compte d’un évènement qui ne dure qu’une poignée de jours. », rappelle le directeur. Un message clair afin de ne pas oublier l’ONBA après le 29 novembre.
Piotr Czarzasty
Renseignements:
www.orchestresenfete.com
www.opera-bordeaux.com
