« Nous avons toujours été sur le podium »


Le GAEC Camus Olivier et Simon participera pour la 10ème fois au Salon international de l’agriculture avec deux limousines suitées et une génisse qui seront jugées le 2 mars.

les vaches sélectionnées pour le salonCorinne Merigaud | Aqui

Miami et son veau Tokyo ainsi que Rancunière défileront sur le grand ring du Salon international de l'agriculture le 2 mars.

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 23/02/2023 PAR Corinne Merigaud

Pour Olivier et son fils Simon, associés depuis 2012, la sélection au SIA sonne déjà comme une victoire. Ils présenteront Miami, 6 ans et son veau Tokyo de 4 mois (4ème section), Ombrelle âgée de 4 ans et son veau Tahiti de 2 mois (3ème section) ainsi que Rancunière, une génisse de deux ans et demi (1ère section). Les éleveurs font mieux que l’an dernier avec une vache sélectionnée de plus. « Miami avait terminé 3ème en 2020 et 5ème au National au Mans en septembre indique Olivier Camus, Ombrelle s’était classée 4ème au salon l’an dernier et Rancunière a fait le 1er Prix au National. »

Seuls deux autres élevages du Limousin montent à Paris avec trois animaux, le GAEC Camus père et fils (des cousins) et le GAEC Bourbouloux. Quarante animaux ont été sélectionnés, le 20 janvier, à Lubersac parmi 200 prétendants. « Sur dix participations en onze ans, nous avons toujours été sur le podium avec un 1er Prix de Championnat pour un taureau Instruit en 2017, signale Olivier, nous avons fait souvent 2ème et 3ème. Avec trois animaux, c’est bon signe, c’est qu’ils correspondent aux attentes. Cela ne veut pas dire qu’on aura trois prix. Il faudra être en forme le jour J. Ce sera dans un mouchoir de poche. »

Le concours général de la Limousine sera jugé par Vincent Rome, un éleveur de Treignac qui n’était pas présent à Lubersac mais qui connaît bien leurs animaux. « D’ici le 2 mars, nos vaches ont le temps de changer » remarque Simon.

« Elles ont l’habitude des concours »

Les animaux seront jugés sur plusieurs critères et, à ce niveau de la compétition, les détails font souvent la différence. « Ils doivent correspondre au standard de la race, plutôt mixte viande précise Olivier, avec de la finesse d’os, un bon bassin qui porte la viande dans le dos et la cuisse et de belles mamelles. Les vaches doivent avoir des qualités maternelles et le veau, une bonne croissance, et ressembler le plus possible à sa mère. »

Ombrelle et son veau Tahiti présentés par Simon Camus, Valentin leur apprenti et Olivier Camus.

Ces animaux sont nés sur l‘exploitation créée en 1992 par Olivier Camus à Saint-Hilaire-la-Treille. Elle compte 160 limousines et 200 ha dont 30 ha pour la production d’orge, de blé et de triticale et 20 ha de maïs pour nourrir le cheptel. « Les seuls intrants sont le complément azoté et la paille » signale Olivier. Leurs animaux sont inscrits au Herd Book depuis 2006, soit 80 vaches au départ et le double depuis l’arrivée de Simon.

Leurs trois vaches sont bichonnées pour se présenter sous leurs plus beaux atours sur le grand ring. « Elles sont lavées régulièrement pour avoir un beau poil, mais pour l’alimentation, c’est la même ration que les autres avec environ 35 kg de foin, maïs, céréales et le complément azoté. », signale Simon. Les belles rousses devront défiler avec grâce et élégance. Elles sont dressées dès l’âge d’un an pour marcher au licol. « Le plus compliqué, ce sont les veaux, on leur apprend à marcher à côté de leur mère ajoute Olivier, ils suivent mais il y a beaucoup de choses nouvelles pour eux, la foule, le bruit et les lumières. Nos vaches sont dociles, elles ont l’habitude des concours. »

« Faire connaître notre élevage »

Cette sélection leur assure une visibilité essentielle pour écouler leurs animaux. « Le salon fait connaître notre élevage et le type d’animaux que nous produisons signale Olivier, nous engraissons les mâles et les femelles vont à la reproduction, sauf les vaches de réforme. Avec trois bêtes sélectionnées, on s’est déjà fait remarquer à Lubersac . » Simon et Valentin, leur apprenti, veilleront au bien-être des animaux. Olivier les rejoindra le 2 mars. « On sera en place dès 6 h pour soigner les vaches, pailler et faire téter les veaux indique le jeune éleveur, il faut que tout soit prêt à 9 h pour l‘ouverture. »

Ce salon est, comme tous les ans, très attendu par des milliers de visiteurs. La Limousine attire toujours les regards. « Sa couleur de robe plaît beaucoup » atteste Olivier. Des éleveurs qui sont également pressés de questions parfois un peu décalées. « On nous demande pourquoi les taureaux ont une bosse, pourquoi ils sont attachés (il vaut mieux !), pourquoi ils ont le dos rasé… relate Simon. Il y a des questions sur la nourriture, le temps passé en stabu et à l’herbe. » Un constat prévaut cependant. « Les jeunes sont de plus en plus éloignés du monde agricole conclut Olivier, et le salon, c’est fait aussi pour ça, rapprocher ces deux mondes. »

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